Entre janvier et avril 2024, environs 6000 Camerounais ont quitté leur pays en direction de « l’Eldorado » canadien, à la quête du mieux-être. Rejoignant de milliers d’autres dont un peu plus de 35 000 enseignants établis dans ce pays d’Amérique du Nord. L’annonce d’un accord en cours de finalisation entre le Cameroun et le Canada, concernant le rapatriement des débiteurs défaillants provoque de grosses frayeurs dûes au risque d’expulsions massives.

Rapatriement forcé de Camerounais en perspective

Par Thomas Tankou_____________

La cible visée concerne le flux massif d’enseignants en situation d’insolvabilité pour des raisons diverses.
Pourtant, de nombreuses familles camerounaises ont consenti d’énormes sacrifices financiers pour faire voyager leurs progénitures à la quête du mieux-être.

Inquiétude grandissante…

L’accord en cours entre les autorités camerounaises et le Canada suscite d’énormes craintes.
Les enseignants camerounais en particulier établis au Canada, estimés à un peu plus de 35 000 âmes, sont plongés dans l’inquiétude suite à l’annonce d’un accord bilatéral entre les gouvernements camerounais et canadien, visant à traiter le cas des débiteurs défaillants. Cette nouvelle a éveillé des craintes concernant des rapatriements massifs, laissant de nombreuses familles dans l’angoisse.

Une fuite vers l’espoir…

La majorité de ces enseignants ont quitté le Cameroun dans l’espoir d’une vie meilleure, fuyant un environnement économique devenu de plus en plus hostile. Le chômage endémique, la corruption et une gestion chaotique des ressources de l’État ont poussé des milliers de Camerounais à chercher refuge à l’étranger. Les promesses d’un avenir radieux au Canada, caractérisé par des opportunités professionnelles et une qualité de vie meilleure, ont motivé ces migrations massives.

Les familles, conscientes des sacrifices nécessaires pour réaliser ce rêve, ont souvent investi leurs économies pour permettre à leurs enfants de s’établir à l’étranger. Ces efforts témoignent de l’ardeur des Camerounais à améliorer leur condition de vie, malgré des défis colossaux.

Une situation économique toujours préoccupante…

Malheureusement, la situation économique au Cameroun n’a pas connu entre temps d’amélioration significative. Le pays lutte toujours contre une inflation galopante, des infrastructures défaillantes et une éducation de qualité médiocre. Les enseignants restés au pays font face à des conditions de travail davantage précaires et à des salaires ne permettant pas de vivre décemment, au regard du coût de la vie. Du coup, cette situation crée un cercle vicieux où le besoin de fuir est constamment alimenté par un environnement qui ne favorise pas le développement personnel et professionnel.

L’avenir incertain des migrants et la phobie d’un retour forcé…

L’angoisse qui règne particulièrement au sein les enseignants camerounais au Canada est perceptible. La perspective de rapatriements massifs ravive les craintes. Notamment ceux de revenir au pays sans ressources et sans avenir. Ce climat d’incertitude peut avoir des répercussions non seulement sur ceux qui vivent déjà à l’étranger, mais surtout sur les familles qui ont fait le choix de soutenir leurs proches dans cette quête du mieux-être.

Accords en cours de finalisation…

Alors que le Cameroun et le Canada s’engagent dans des discussions sur le cas des débiteurs insolvables, il est crucial de considérer les implications humaines et sociales des décisions qui seront prises au terme des discussions. Les enseignants camerounais, symboles de résilience et d’espoir, méritent non seulement d’être entendus, mais surtout d’être soutenus dans leur quête d’un avenir meilleur. L’amélioration de la situation économique au Cameroun reste essentielle, pour réduire les flux migratoires et offrir aux Camerounais les opportunités qu’ils recherchent désespérément outre atlantique.