Les emprisonnements à caractère politiques dans notre pays, notamment ceux du Professeur Alain Fogue, BIBOU NISSACK, MISPA AWASUM, Pascal ZAMBOUE, et bien d’autres figures de l’opposition, soulèvent moult interrogations. Plus récemment encore, c’est la Cour constitutionnelle qui s’est déclarée incompétente face à sa propre compétence, dans un contentieux préélectorale opposant le Mrc à Elecam.
Une situation alarmante sur l’état de la justice au Cameroun.

Le cri de coeur de Maître Christian Ntimbane aux Camerounais

Par Thomas Tankou___________

Condamnés à de lourdes peines par le Tribunal militaire pour avoir simplement exprimé leurs opinions dans le cadre de leur engagement politique, ces hommes et femmes incarnent une dérive profonde et inquiétante des institutions judiciaires camerounaises. Maître Christian Ntimbane Bomo de la Société Civile des Reconciliateurs et candidat déclaré à l’élection présidentielle d’octobre prochain sonne l’alerte. Il invite les Camerounais à se mobiliser pour une prière, afin la situation de ces prisonniers d’opinion ne tombe pas dans l’oubli.

Le Tribunal militaire : un instrument de répression ?

Le recours au Tribunal militaire pour juger des civils constitue une atteinte flagrante aux principes fondamentaux de la justice. Historiquement, ces tribunaux étaient réservés aux affaires militaires et aux atteintes à la sécurité de l’État. Cependant, leur utilisation croissante pour traiter des affaires politiques et civiles est symptomatique d’un régime qui cherche à étouffer toute forme de dissidence. Cette situation est d’autant plus préoccupante lorsque l’on considère que ces condamnations surviennent dans un contexte où la liberté d’expression est systématiquement bafouée.

Une Cour constitutionnelle en retrait…

La situation est aggravée par le comportement de la Cour constitutionnelle, qui se déclare incompétente dans des affaires relevant de sa compétence, notamment dans le cadre du contentieux préélectoral. Cette inertie face aux violations des droits fondamentaux et à la répression politique soulève des questions sur son indépendance et son rôle dans le maintien de l’État de droit. En se dérobant à ses responsabilités, la Cour constitutionnelle laisse le champ libre à une justice militarisée qui rend difficile toute contestation des décisions arbitraires du pouvoir en place.

Appel à la mobilisation…

Face à cette dérive inquiétante, rappelle maître Ntimbane, il est impératif que les Camerounais se mobilisent. Le 28 février 2025, une journée de prière est organisée pour soutenir les victimes de cette répression. Cet appel à la prière collective est plus qu’un simple acte spirituel ; il représente une puissante énergie libératrice. Lorsque le peuple se lève et demande justice, il est dit que Dieu agit. C’est un appel à la solidarité et à la résistance pacifique contre un système qui cherche à museler les voix dissidentes. Sérine l’homme de droit.

Prendre conscience de la gravité de la situation…

La dérive de la justice au Cameroun ne peut être ignorée. Les emprisonnements politiques et l’utilisation abusive du Tribunal militaire sont des signes d’un pouvoir totalitaire qui opprime le peuple depuis trop longtemps. Il est essentiel que chaque Camerounais prenne conscience de la gravité de la situation et agisse pour défendre les droits fondamentaux, non seulement pour ceux qui sont actuellement emprisonnés, mais pour l’avenir de la démocratie et de la justice dans le pays. La prière collective du 28 février 2025 pourrait être un pas vers une prise de conscience collective et un appel à la justice au Cameroun.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

14 − 3 =