L’impact de la réduction du financement de l’USAID sur la politique de santé au Cameroun est considérable.
Comme de nombreuses nations africaines, le pays dépend fortement du financement international pour soutenir ses multiples programmes de santé, notamment ceux liés au Vih/Sida, au paludisme et à la tuberculose.
Un coup dur pour la politique de santé au Cameroun
Par Thomas Tankou____________
L’USAID, l’Agence américaine pour le développement international, est un acteur clé dans le financement de ces initiatives. Mais, avec les récentes décisions politiques aux États-Unis, notamment sous l’administration Trump, des coupes budgétaires significatives sont opérées, sans préavis. Ce qui pourrait avoir des conséquences désastreuses sur la santé publique au Cameroun.
Un véritable coup dur pour le gouvernement…
L’USAID a investi environ 43 milliards de dollars dans le monde, représentant 40 % de l’aide globale dans le domaine de la santé et de l’humanitaire. Le gel de ce financement pourrait entraîner l’arrêt des activités de centaines de milliers d’organisations humanitaires, y compris celles qui opèrent au Cameroun.
Statistiques alarmantes…
Chaque année, environ 600 000 décès sont attribués au Vih/Sida dans le monde. Au Cameroun, la lutte contre cette pandémie, le paludisme et la tuberculose est déjà un défi majeur, et une diminution du soutien financier pourrait inverser les progrès réalisés jusqu’à présent.
Impact sur les programmes de santé…
Les programmes de traitement du Vih/Sida, qui ont bénéficié d’un soutien crucial de l’USAID, pourraient être gravement affectés. Par exemple, le programme de traitement antirétroviral, qui a permis à de nombreuses personnes vivant avec le Vih d’accéder à des soins, pourrait voir ses ressources diminuer, mettant en péril la vie de milliers de patients.
Conséquences sur la couverture santé universelle…
Le gouvernement camerounais s’est fixé pour objectif d’atteindre la couverture santé universelle (Csu), mais cette ambition pourrait être compromise par le manque de financement. Le projet PEPFAR/USAID RISE, qui a déjà permis d’inscrire plus de 2,5 millions de personnes dans des programmes de santé, pourrait ne plus être en mesure de poursuivre ses activités si le soutien financier s’effondre.
Accès aux soins…
Environ 70 % des services de santé au Cameroun sont financés par les patients eux-mêmes, ce qui crée des obstacles à l’accès aux soins. Surtout pour les populations vulnérables. La réduction du financement de l’USAID pourrait aggraver cette situation, rendant les soins encore moins accessibles aux couches vulnérables.
Réduction des services essentiels…
Les services de santé maternelle et infantile, ainsi que les traitements pour le paludisme et la tuberculose, pourraient également être impacté. Ce qui pourrait entraîner une augmentation des décès évitables et une détérioration de la santé publique globale.
Réactions et solutions potentielles…
Face à cette crise imminente, le gouvernement camerounais doit envisager des solutions alternatives pour pallier le déficit de financement. Cela pourrait inclure :
-Le renforcement des partenariats locaux : Collaborer avec d’autres organisations non gouvernementales locales et internationales pour mobiliser des ressources additionnelles.
-Augmentation des budgets nationaux pour la santé : Réévaluer et prioriser les dépenses publiques pour garantir que la santé reste une priorité.
-Recherche de nouveaux donateurs : Il est question ici d’explorer d’autres sources alternatives de financement, y compris des partenariats avec des pays émergents ou des organisations internationales.
Un coup dur pour la politique de santé au Cameroun…
La réduction du financement de l’USAID représente un véritable coup dur pour la politique de santé au Cameroun, mettant à mal les progrès considérables réalisés dans la lutte contre le Vih/Sida, le paludisme et la tuberculose. Le gouvernement camerounais doit agir rapidement pour trouver des solutions viables afin l’opération couverture santé universelle tant vantée par les autorités ne soit pas un autre coup de bluff.