Le député de la nation exclu définitivement du Social Democratic Front (Sdf), enjoint le Secrétaire général du parlement de suspendre tout prélèvement sur ses deniers, au profit de son ancien parti.
Il invite également l’auguste chambre à tirer les de son exclusion toutes les conséquences de droit relativement à la composition du bureau de l’Assemblée nationale pour la session qui s’ouvre en mars.
L’honorable Jean Michel Nintcheu prévient le Sg de l’Assemblée nationale
Par Thomas Tankou_____________
Pour rappel la convention qui liait le parti de Nintcheu au Social Democratic Front (Sdf) est désormais caduque. À l’issue d’une assemblée générale extraordinaire, le Rap a changé de dénomination pour devenir le Front pour le Changement du Cameroun (Fcc). Lequel parti fait partie des membres fondateurs ayant porté la coalition APC (Alliance Politique pour le Changement) sur les fonts baptismaux.
Jean Michel Nintcheu, député récemment exclu du Social Democratic Front (SDF), a pris les devants en adressant une lettre au Secrétaire général de l’Assemblée nationale. Dans cette correspondance, il demande la suspension de tout prélèvement sur ses deniers au profit de son ancien parti, soulignant ainsi les tensions croissantes au sein du paysage politique camerounais.
L’exclusion de Nintcheu, qui a été un acteur clé au sein du Sdf, marque un tournant significatif. À la suite d’une assemblée générale extraordinaire, le parti a été rebaptisé Front pour le Changement du Cameroun (Fcc), mettant un terme à la convention qui le liait au Social Democratic Front.
Cette évolution s’inscrit dans un contexte politique déjà chargé, où le Fcc se positionne comme un membre fondateur de la coalition Apc (Alliance Politique pour le Changement). Pour rappel, cette coalition a porté son choix sur le Pr Maurice Kamto, comme son candidat à la présidentielle d’octobre prochain. C’était en novembre 2024 au palais des congrès de Yaoundé, lors de la Convention du Mouvement la Renaissance du Cameroun.
Un processus démocratique en péril…
Cette situation soulève des questions cruciales concernant le rôle du gouvernement/Rdpc dans le processus démocratique au Cameroun. L’exclusion de Nintcheu avec une vingtaine de cadors du Sdf n’est pas qu’une simple affaire interne à un parti ; elle illustre les manœuvres politiques qui minent la démocratie dans le pays.
En favorisant des divisions au sein des partis d’opposition, le parti-Etat semble jouer un jeu trouble qui vise à affaiblir toute forme d’alternative politique.
Le député Nintcheu appelle l’Assemblée nationale à tirer toutes les conséquences de son exclusion. Cela soulève des interrogations sur la composition du bureau de l’Assemblée pour la session qui débute en mars. Le parti au pouvoir pourrait tenter de profiter de cette instabilité pour renforcer sa position, cet épisode n’étant qu’un exemple des tensions qui subsistent dans le paysage politique camerounais.
Vers un renouveau politique ?
Face à cette situation, le Fcc pourrait représenter un nouveau souffle pour une opposition fragmentée. Cependant, la question demeure : le gouvernement permettra-t-il une véritable pluralité politique, ou continuera-t-il à privilégier ses intérêts au détriment d’une démocratie véritable ?
Alors que la session parlementaire s’ouvre bientôt, tous les regards seront désormais rivés sur les décisions qui y seront prises. L’attitude du Rdpc, majoritaire au dans les deux chambres du parlement pourrait bien déterminer l’avenir politique du Cameroun dans les mois à venir.
Les Camerounais, quant à eux eux, attendent des actes concrets qui reflètent un engagement sincère vers un changement durable.