À l’approche de la présidentielle d’octobre prochain, la tension monte. Les manœuvres politiques s’intensifient. Le président National du Mrc, candidat déclaré, fait face à une vaste campagne de désinformation sans précédent, orchestrée par des apparatchiks du régime Rdpc. Ces derniers jours encore, une note visiblement sortie des officines de la désinformation fait jaser. Au point que le président du Mrc est accusé d’être le principal soutien des “enfarineurs” de Bruxelles.
Maurice Kamto, le poil à gratter d’un régime crépusculaire
Par Thomas Tankou_____________
Les attaques répétées, perpétrées contre Maurice Kamto rappelle l’univers kafkaïen : jugé et condamné par des prophètes de l’apocalypse, sans preuves concrètes, il est devenu la cible privilégiée d’attaques infondées. Des allégations, absurdes, continuent de pleuvoir. Un exemple marquant est cette accusation d’un journal pro-rdpc, qui avait prétendu au lendemain de la présidentielle de 2018 que le leader du Mrc avait reçu un milliard de Francs Cfa, lors d’une réunion à Baham pour boycotter les élections locales. Malgré le temps qui est passé, aucune preuve tangible n’a été fournie pour soutenir ces allégations.
Des accusations éhontées…
Il ya quelques temps, un irréductible “biyaiste” supporter du régime, aujourd’hui désillusionné, a affirmé lors d’une émission de télévision qu’il détenait des vidéos prouvant l’implication de Kamto dans un vaste réseau de pédérastie. Cette accusation choquante a rapidement été suivie d’excuses publiques de sa part, soulignant la légèreté avec laquelle de telles allégations peuvent être émises.
Les officines de la désinformation n’avaient pas hésité à désigner le Pr Kamto comme étant le donneur d’ordre des saccages dans les ambassades du Cameroun. Là encore sans fournir la moindre preuve. Ces accusations révèlent une stratégie désespérée visant à ternir l’image d’un homme politique qui représente une sérieuse menace pour le régime en place.
Le leader Mrc, est ainsi victime de moult persécutions politiques dans son pays.
D’autres clichés…
Kamto a été candidat à la présidentielle lors de l’élection de 2018, où il a revendiqué une victoire face à Paul Biya, le président sortant. Son parti a dénoncé des fraudes massives et des irrégularités durant le processus électoral. Le contentieux post-électorale s’est achevé au Conseil constitutionnel où on a assisté à une mascarade jamais vu dans l’histoire du Cameroun.
Arrestation et Emprisonnement…
En janvier 2019, Kamto est arrêté avec plusieurs de ses partisans lors d’une manifestation pacifique pour contester les résultats des élections. Leur détention a suscité des critiques tant au niveau national qu’international.
En 2020, il a été condamné avec certains cadres de son parti, à des peines de prison pour “insurrection” et “rébellion”, des accusations largement perçues comme politiquement motivées.
Conditions de détention…
Les conditions de détention de Kamto et de ses co-détenus ont été critiquées, avec des rapports sur des traitements inhumains et des restrictions sévères à leurs droits.
Campagne de Discrédit…
Kamto est régulièrement la cible de campagnes de désinformation orchestrées par le régime en place. Cela inclut des mensonges, des calomnies et des insultes visant à ternir son image et à réduire son influence.
Réaction des partisans…
Malgré ces attaques, Kamto maintient un large soutien populaire, et les rangs de ses partisans s’allongent à mesure que le temps passe. Ceux-ci continuent de se mobiliser pour ses droits et ceux des autres prisonniers politiques restés captifs jusqu’à ce jour.
Impact sur la politique Camerounaise…
Son emprisonnement a galvanisé une bonne partie de l’opinion, qui appelle à des réformes profondes et à la libération des détenus politiques. Des organisations de défense des droits de l’homme, comme Amnesty International, ont dénoncé les abus et appelé à la libération de ses autres co-détenus.
Grégoire Owona : sapeur pompier pyromane…
Il ya quelques jours encore, des thuriféraires du régime, amenés par un certain Grégoire Owona, Sga du Rdpc, ont accusé Kamto de soutenir les “enfarineurs” de Bruxelles. Se basant ainsi sur une note imaginaire – sortie tout droit des officines de la désinformation – et attribuée au Secrétaire général du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun.
En réponse, Maurice Kamto a publié un cinglant démenti à la suite de son Secrétaire national à la communication, demandant des excuses publiques de la part du ministre de Paul Biya.
Une atteinte à la démocratie…
Ces actes de manipulation et de désinformation constituent une atteinte grave à la démocratie et à l’Etat de droit au Cameroun. Il est impératif que ces abus soient dénoncés et que les affabulateurs produisent les preuves de leurs mensonges en séries, devant les juridictions camerounaises. Maurice Kamto en tant que leader d’un parti politique légalement constitué au Cameroun, mérite – tout comme les autres leaders d’opinion – d’être protégé par les institutions.
Le débat politique dans un pays de droit qui se respecte doit être basé sur des faits, et non sur des mensonges et autres allégations. L’intégrité du processus démocratique en dépend. Si non comment ne pas donner raison à ceux qui estiment que le Cameroun est une dictature conviviale, ou mieux une démocra…ture.