Une voix s’est élevée ce 11 mars 2025, qui déchire le conformisme de façade et la quiétude qui enveloppent obstinément l’atmosphère à l’hémicycle.
C’était hier, à l’ouverture de la première session ordinaire de l’année législative en cours. C’est le cri de coeur de Laurentine Nkoa Mfegue qui préside les travaux, en attendant la mise sur pied du bureau de l’auguste chambre.
Zoom-back sur une journée mémorable à Ngoa-ekelé.
La doyenne d’âge somme le Conseil constitutionnel à vider le contentieux préélectoral
Par Thomas Tankou_____________
À propos de la présidentielle d’octobre prochain, la matriarche a pris des positions sans concessions :
“Que ceux qui ont la charge d’organiser, qu’ils sachent organiser, conformément aux règles établies ;
Que ceux qui doivent juger disent le droit, rien que le droit ;
Que ceux qui savent mobiser, mobilisent afin de battre, le moment venu, tous les records de participation.”
Ces déclarations interviennent à un moment où les Camerounais attendent impatiemment la publication de la liste électorale nationale, qui devait intervenir depuis le 30 décembre dernier, conformément à la loi électorale. Les Camerounais se rappellent que, suite à une plainte déposée par le Mrc pour exiger l’application de l’article 80 et la levée des entraves à l’enrôlement des Camerounais de la diaspora.
Cette juridiction suprême en matière électorale s’était déclarée incompétente. Filant ainsi la patate chaude à la Cour d’appel du Centre qui, à son tour a brandi son incompétente.
Un ultime rappel à l’ordre…
La matriarche a ainsi souligné la responsabilité de ceux qui organisent le scrutin. “Que ceux qui ont la charge d’organiser, qu’ils sachent organiser, conformément aux règles établies”, a-t-elle affirmé. Ce rappel à l’ordre est d’une importance capitale dans un contexte où la crédibilité des institutions électorales est mise à l’épreuve. L’organisation d’une élection libre et transparente repose sur le strict respect des procédures établies. Cela inclut la mise en place d’un cadre légal clair, le suivi des délais, et la communication transparente avec les électeurs.
Le droit au cœur du processus…
En poursuivant son discours, la doyenne a insisté sur le rôle des juges : “Que ceux qui doivent juger disent le droit, rien que le droit”. Cette assertion rappelle que l’intégrité du processus électoral dépend également de l’impartialité et de l’efficacité du système judiciaire. Les élections doivent être non seulement libres, mais également justes. Les citoyens doivent avoir confiance en la capacité des institutions judiciaires à traiter les litiges électoraux de manière équitable, sans favoritisme ni ingérence politique.
Mobilisation des citoyens…
Enfin, l’honorable Nkoa Mfegue a lancé un appel à la mobilisation citoyenne : “Que ceux qui savent mobiliser, mobilisent afin de battre, le moment venu, tous les records de participation.” Cet appel à l’engagement civique est essentiel pour assurer une véritable représentativité des résultats. Une forte participation électorale est le reflet d’une démocratie vivante où les citoyens exercent leur droit fondamental de vote. Les campagnes de sensibilisation et d’éducation civique doivent être renforcées pour encourager chaque citoyen à prendre part au processus électoral.
Enjeux cruciaux…
Les déclarations de la doyenne d’âge soulignent des enjeux cruciaux à l’approche des élections. Une organisation rigoureuse, un système judiciaire impartial et une mobilisation active des électeurs sont les piliers d’une élection réussie. Il est impératif que toutes les parties prenantes travaillent de concert pour garantir un scrutin qui, non seulement respecte les normes démocratiques, mais qui renforce également la confiance des citoyens en leurs institutions.
À quelques mois de l’élection présidentielle, le Cameroun se trouve à un carrefour décisif. Les appels à la responsabilité et à l’engagement doivent être entendus pour garantir que le prochain scrutin soit une véritable expression de la volonté populaire, et non un simple exercice de façade. La voix de Laurentine Nkoa Mfegue résonne comme un clairon, appelant à l’action et à la vigilance pour un avenir démocratique serein.
