Elimbi Lobé l’a traité de grand bandit. Et il n’est guère inquiété. Il vaque tranquillement à ses occupations, bénéficiant même d’une protection spéciale avec sa famille. Pendant ce temps, la pierre tombale du héros national est saccagée en pleine journée.
Comment comprendre cette indignation sélective des autorités qui, jusqu’à présent s’enferment dans un silence qui inquiète.
La sépulture d’Ernest Ouandie profanée…ils l’ont fait !
Par Thomas Tankou____________
Le saccage de la tombe d’Ernest Ouandie à Bafoussam suscite une vague d’indignation collective parmi les Camerounais, de l’intérieur et de la diaspora. Ce nationaliste, reconnu comme héros national en même temps que d’autres figures de notre histoire, par les autorités camerounaises, mérite pourtant un respect et une dignité qui semblent aujourd’hui bafoués.
Un acte de vandalisme Inacceptable…
Le geste odieux d’un individu non identifié, auteur du saccage de la pierre tombale en pleine journée à Bafoussam, ne peut être considéré comme un acte isolé. Ce comportement témoigne d’un profond mépris de la mémoire d’un homme qui a lutté pour l’indépendance totale de son pays.
Pendant ce temps, Elimbi Lobé, le lecteur de la bible qui a traité Ouandie de “grand bandit” en mondovision, vaque tranquillement à ses occupations, bénéficiant même d’une protection spéciale. Cette situation soulève des questions sur la justice et l’équité dans le traitement réservé aux figures historiques au Cameroun.
Silence assourdissant des autorités…
Ce qui est particulièrement préoccupant, c’est le bruyant silence des autorités camerounaises face à cette profanation. L’absence de réaction officielle soulève des doutes sur leur engagement à corriger les injustices du passé, et à reconcilier le Camerounais avec lui-même. Pourquoi aucune mesure n’est prise pour protéger les sépultures de ces héros nationaux, qui devraient logiquement être honorés au panthéon national ?
Une indignation sélective…
La condamnation à géométrie variable des autorités face aux maux qui sclérosent la société camerounaise est préoccupante.
Tandis qu’elles semblent mobilisées pour d’autres dérapages, elles restent muettes face à la profanation de la mémoire d’Ernest Ouandie. Ce silence en dit long sur la valeur accordée à l’héritage des nationalistes qui ont sacrifié tant pour l’indépendance du Cameroun.
Traiter une figure historique, élevée au rang de héros national, de “grand bandit” est une sortie de piste aux conséquences désastreuses. Il s’agit là d’une atteinte à l’honneur national, entraînant des répercussions légales, notamment des poursuites pour diffamation.
Une telle déclaration suscite colère et indignation parmi les partisans de cette figure, alimentant des tensions sociales ou des menaces.
Dans une société où les héros nationaux sont vénérés, remettre en question leur statut devrait être perçu comme une attaque contre l’identité nationale, et traité comme telle.
Affront à l’histoire du Cameroun…
La profanation de la sépulture d’Ernest Ouandie est un affront non seulement à sa mémoire, mais aussi à l’histoire collective du Cameroun. Les autorités doivent sortir de leur torpeur pour prendre des mesures fortes à l’effet de protéger et honorer les héros de la nation. Ce n’est qu’à ce prix que l’on pourra espérer une véritable réconciliation avec notre passé, héritage commun.