Le Cnc fait face à des accusations de partialité dans le traitement des plaintes déposées par le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun et son président, Maurice Kamto.
Cette affaire, qui implique neuf organes de presse, soulève des questions cruciales sur l’équité et l’intégrité et l’impartialité de cet organisme censé réguler le paysage médiatique camerounais. Surtout quand on connaît la promptitude avec laquelle l’organe de régulation gère souvent d’autres affaires similaires.

Deux Poids, deux mesures : Le CNC en ligne de mire

Par Thomas Tankou______________

Le 14 mars 2025, le Mrc et Maurice Kamto ont déposé une plainte contre neuf organes de presse, les accusant de fautes déontologiques et de diffamation suite aux incidents survenus à la Salle des fêtes Claridge à Bruxelles. Les plaignants contestent les allégations qui les désignent comme responsables de violences physiques sur des personnalités officielles, des accusations qu’ils jugent infondées et préjudiciables.
Cependant, lors de la session du Cnc de ce 19 mars, cette plainte n’a pas été examinée. Le président de l’organe de régulation des médias au Cameroun a indiqué que le délai entre le dépôt de la plainte et la session était trop court pour permettre aux organes de presse concernés de préparer leur défense. Ainsi, le traitement de cette affaire a été reporté à une prochaine session.

Une application inégale des sanctions…

Ce qui interpelle dans cette situation, c’est la perception d’une application à géométrie variable des sanctions par le Cnc. D’un côté, le Mrc et Maurice Kamto mettent en lumière une série d’accusations graves, tandis que de l’autre, le Cnc semble accorder plus de temps aux médias mis en cause qu’à ceux qui portent plainte. Cette dichotomie soulève des interrogations sur la capacité du Conseil à agir en toute impartialité. Le Cnc propose au Mrc de faire publier un droit de réponse dans les médias incriminés. Ce qui n’est pas le cas quand il s’agit d’autres médias dans des situations similaires.

Les plaignants, dans leur réponse au report, ont rappelé que le droit de réponse suggéré par le Cnc n’est pas une obligation préalable aux actions judiciaires. Ce point est crucial, car il met en lumière la complexité des relations entre les journalistes et les figures politiques au Cameroun. Les plaignants estiment que leur droit à la défense et à une procédure équitable est mis en péril par une réglementation qui semble favoriser les organes de presse incriminés.

Appel à la transparence…

Dans un souci de transparence et de bonne gouvernance, le Mrc a également demandé la communication du Règlement de procédure d’examen des plaintes au sein du Cnc. Un tel document devrait être accessible au public afin de s’assurer que les procédures respectent les exigences d’un procès équitable.
La situation actuelle, marquée par des accusations de biais et d’iniquité, pourrait saper la confiance des pairs et du public dans le Cnc. La perception d’un traitement inégal des journalistes pourrait avoir des répercussions sur la liberté de la presse au Cameroun et sur la capacité des citoyens à s’informer de manière objective.

Enjeux fondamentaux pour la liberté d’expression…

L’affaire entre le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, Maurice Kamto et les neuf organes de presse soulève des enjeux fondamentaux pour la liberté d’expression et le droit à l’information au Cameroun. Le Cnc doit travailler à rétablir la confiance en veillant à ce que ses décisions soient justes et équitables, dans le respect des droits de toutes les parties impliquées. L’opinion publique sera vigilante et attend des éclaircissements sur les prochaines étapes de cette affaire.

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