La dernière déclaration de Léon Theiller Onana, conseiller municipal du Rdpc à Monatele, soulève des interrogations cruciales sur l’avenir du parti au pouvoir au Cameroun. Ses accusations de manipulation politique et d’illégalité des mandats du président national, Paul Biya, mettent en lumière un malaise grandissant au sein cette formation politique assise sur le pouvoir depuis plus de quatre décennies.
Décryptage !

Vers un schisme au sein du parti au pouvoir : Analyse de la situation

Par Thomas Tankou_____________

Cette situation pourrait bien être le catalyseur d’un scission au sein du Rdpc, révélant les tensions entre la génération actuelle de jeunes cadres et une élite compradore vieillissante.

Une gerontocratie en crise…

Depuis des années, le Rdpc est dominé par une élite vieillissante, souvent qualifiée de gérontocratique. Paul Biya, à la tête du parti depuis plus de quarante ans, incarne cette stagnation. Cette concentration du pouvoir entre les mains d’une classe dirigeante âgée a créé un fossé entre les aspirations des jeunes militants et les décisions prises au sommet. Onana et ses soutiens, représentant une nouvelle génération, exigent un changement radical en faveur de la démocratie interne et d’un respect strict des statuts du parti.

La manipulation politique et la peur du débat judiciaire…

L’affirmation selon laquelle des nominations récentes attribuées à Biya ne sont pas authentiques souligne l’angoisse des dirigeants du Rdpc face à l’émergence d’une contestation fondée sur la légalité. Les déclarations de Onana révèlent une lutte contre la manipulation politique qui, selon lui, maintient le parti en otage.
Les jeunes cadres, en soutien à Onana, voient cette situation comme une opportunité de revendiquer leur place au sein du parti, en contestant le statu quo.

Un appel à la mobilisation des cadets sociaux…

La déclaration de Onana est un appel à la mobilisation des militants du Rdpc. Il invite les camarades, femmes, jeunes et anciens à se rallier à sa cause pour défendre les idéaux du parti et contester l’autorité d’une direction vieillissante. Ce mouvement pourrait marquer un tournant dans l’histoire de ce parti né sur les cendres de l’Union nationale camerounaise le 24 mars 1984 au congrès de Bamenda. Les jeunes cadres du parti sont déterminés à rompre avec des décennies de pratiques politiques obsolètes.

La lutte pour la survie du Rdpc…

Au cœur de cette lutte se situe la question de la survie du Rdpc. La génération actuelle, qui se sent dupée et frustrée par l’absence de démocratie interne, est déterminée à rétablir un équilibre. Les accusations d’illégalité des mandats et de manque de congrès ordinaire, soulevées par le jeune conseiller de Monatele, mettent en exergue la nécessité d’une réforme.

Tensions entre une gerontocratie bien ancrée et une jeunesse déterminée…

La situation actuelle au sein du RDPC est révélatrice des tensions entre une gérontocratie bien installée et une jeunesse avide de changement. La déclaration de Léon Theiller Onana pourrait bien ouvrir la voie à un schisme, marquant un tournant décisif dans l’histoire du parti et du Cameroun. Les jeunes cadres, soutenus par une partie de la base, pourraient transformer la dynamique du Rdpc, en exigeant une véritable démocratie interne et en redonnant vie aux idéaux fondateurs du parti. La bataille qui s’annonce est celle d’une génération contre une autre, un affrontement entre le passé et l’avenir qui pourrait redéfinir le paysage politique camerounais.

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