Des Camerounais de la diaspora ont manifesté leur mécontentement devant la société allemande à Munich ce vendredi 28 mars. Ainsi que devant le siège de l’Union européenne à Bruxelles.
Le refus de l’application de l’article 80 par Elecam, comme pomme de discorde.
Le partenaire technique de Elecam dans les opérations électorales au Cameroun, est accusé d’être de connivence dans ce déni de service.

Vers un incident diplomatique entre le Cameroun et la RFA

Par Thomas Tankou_____________

Ce vendredi, des Camerounais vivant à l’étranger ont exprimé leur mécontentement devant le siège de la société allemande à Munich, ainsi que devant l’Union européenne à Bruxelles.
Ces manifestations interviennent dans un contexte tendu, marqué par le refus de l’application de l’article 80 par Elecam, l’organe chargé des élections au Cameroun, et soulèvent des inquiétudes quant à un potentiel incident diplomatique entre le Cameroun et la République fédérale d’Allemagne (RFA).

L’article 80, qui concerne la transparence et l’intégrité des opérations électorales, est devenu un point de friction majeur à quelques mois seulement de la présidentielle d’octobre prochain. Les manifestants accusent Elecam, et son partenaire technique, de favoritisme et de collusion, compromettant ainsi le bon déroulement du processus démocratique au Cameroun. Cette situation a suscité une frustration croissante au sein de la la diaspora, qui se sent trahie par un système censé garantir des élections justes et transparentes dans leur pays.

Les manifestations ont pris une ampleur significative, avec des participants appelant à une prise de conscience internationale sur les pratiques douteuses entourant les opérations électorales au Cameroun.
Les manifestants dénoncent également le comportement de la société allemande, qui a choisi de bloquer son site internet, rendant ainsi ses opérations plus opaques. Ce choix stratégique soulève des questions sur la transparence et la responsabilité, des valeurs fondamentales dans toute démocratie.

Les experts en relations internationales s’inquiètent des conséquences potentielles d’une telle situation. L’escalade des tensions pourrait mener à des répercussions diplomatiques, voire économiques, entre le Cameroun et l’Allemagne. Une réaction de la communauté internationale, notamment de l’Union européenne, pourrait être imminente, surtout si les manifestations se poursuivent et que les tensions s’intensifient.

Les Camerounais de la diaspora, en mobilisant leur voix à l’étranger, espèrent non seulement attirer l’attention sur la situation critique au Cameroun, mais aussi inciter les gouvernements et les organisations internationales à agir. Leurs revendications vont au-delà de la simple protestation ; elles exigent une réforme du système électoral et un engagement en faveur de la transparence.

Alors que les manifestations se poursuivent, la question demeure : comment la RFA et l’Union européenne réagiront-elles face à cette crise naissante ? Les prochaines semaines seront cruciales pour déterminer si un incident diplomatique peut être évité et si le Cameroun peut encore espérer un processus électoral juste et équitable.

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