Dans un climat politique enveloppé dans un épais brouillard au Cameroun, deux mousquetaires en rajoutent une couche. La querelle qui a cours actuellement entre Olivier Bilé et Prospère Nkou Mvondo met en lumière les fractures au sein d’une certaine opposition aux pratiques maffieuses.
Quand deux mousquetaires éventrent la supercherie
Par Cyprien Afana______________
Nkou Mvondo, figure controversée de la politique camerounaise, a qualifié la plateforme ATP (Alliance pour la Transition Politique) de nouveau G20, arguant que que Célestin Djamen, Olivier Bilé et les autres membres en tirent profit pour obtenir des récompenses chez Paul Biya.
Des accusations graves…
Nkou Mvondo n’a pas hésité à déclarer que son ancien complice lui avait avoué que l’opposition au Cameroun n’était pas rentable, suggérant qu’une alliance avec le régime en place pouvait offrir un meilleur avenir. Ces propos, loin d’être anodins, révèlent une stratégie inquiétante chez certains leaders politiques : abandonner les idéaux pour des gains personnels. Cette trahison présumée a mené à la dislocation de l’ATP, affaiblissant davantage une opposition déjà fragmentée.
De son côté, Olivier Bilé a réagi avec véhémence, qualifiant Nkou Mvondo de ridicule menteur. Il dénonce un “tricheur” connu pour ses agissements douteux, tant sur le terrain du football avec la Fecafoot que sur la scène politique. Bilé insiste sur le fait que ces accusations ne sont qu’une manœuvre destinée à discréditer ceux qui aspirent à un changement réel.
Les enjeux à l’approche de 2025…
Cette dispute ne doit pas être considérée comme un simple clash de circonstance ; elle ouvre la voie à une réflexion plus large sur la nature de l’opposition au Cameroun.
À l’approche de la présidentielle d’octobre 2025, il est essentiel de s’interroger sur les véritables intentions de ces leaders. Les agissements de Bilé et Nkou Mvondo mettent en évidence comment certains prétendus opposants peuvent miner les efforts des véritables alternatives à un régime en place depuis des décennies.
La fragmentation de l’opposition, exacerbée par des luttes internes et des alliances douteuses, risque de compromettre les chances d’un véritable changement. Les électeurs camerounais, en quête d’une voix authentique qui défend leurs préoccupations, doivent rester vigilants face à ces manœuvres.
Terrain de jeux pour des ambitions inavouées…
L’ATP, au lieu d’être un tremplin pour une véritable transition politique, semble devenir un terrain de jeu pour des ambitions personnelles. Alors que le Cameroun se prépare pour des élections cruciales, il est impératif que l’opposition s’unisse autour d’une vision claire et sincère. Les événements récents rappellent que le véritable défi n’est pas seulement de conquérir le pouvoir, mais de le faire avec intégrité et au service du peuple.