Le Conseil Constitutionnel du Cameroun est censé être une juridiction chargée de gérer le contentieux électoral au Cameroun. D’où son impartialité et sa neutralité pour, garantir des élections libres et transparentes. Mais, la dernière nomination effectuée par le président de la République est sujette à caution.

Paul Biya nomme un autre membre du Comité central du Rdpc

Par Thomas Tankou______________

La nomination de Monique Ouli Ndongo, membre du comité central du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (Rdpc), remet sérieusement en question l’impartialité du Conseil constitutionnel. Ancienne sénatrice en 2013 et 2018, son intégration au sein de l’organe juridictionnel chargé du contentieux électoral soulève des inquiétudes quant à la neutralité des décisions qui seront prises.

Une nomination contestable…

La mission du Conseil Constitutionnel est de veiller à la régularité des élections et de protéger les droits des citoyens. Toutefois, la désignation d’un membre d’un parti politique au sein de cet organe compromet cette mission. En effet, les membres du Conseil devraient être apolitiques, afin d’assurer l’équité dans les processus électoraux. En nommant Ouli Ndongo, le président Paul Biya a foulé au pied ce principe fondamental, suscitant des craintes quant à l’intégrité des prochaines élections.

La transparence à rude épreuve …

Dans un contexte où la confiance du public dans les institutions est déjà fragile, cette nomination ne fait qu’aggraver les doutes. Pour beaucoup, il devient difficile d’envisager des élections réellement libres et transparentes lorsque les instances censées garantir leur intégrité sont perçues comme partisanes. Les critiques affluent, dénonçant un système qui privilégie les intérêts politiques au détriment de la démocratie.

Appel à l’impartialité…

Face à cette situation préoccupante, il est impératif que des mesures soient prises pour restaurer la crédibilité du Conseil Constitutionnel. Les acteurs politiques, la société civile et les citoyens doivent s’unir pour exiger que soient respectées les normes d’impartialité et de transparence. Les élections à venir au Cameroun ne peuvent être considérées comme légitimes tant que les institutions chargées de les superviser ne sont pas perçues comme indépendantes.

Enjeux cruciaux de démocratie…

La nomination de Monique Ouli Ndongo au Conseil Constitutionnel met en lumière des enjeux cruciaux pour la démocratie camerounaise. Il est essentiel de rappeler que l’impartialité de cet organe est fondamentale pour garantir des élections justes. Dans un pays où les attentes envers la transparence et l’équité sont croissantes, il est temps pour les autorités de prendre des décisions qui renforcent, plutôt que d’éroder, la confiance publique. Les prochaines élections devront être un test décisif pour la démocratie au Cameroun. Pourtant, à mesure que les échéances approchent, on est en droit de croire que les dés sont pipés.

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