La décès du souverain pontife, survenue au lendemain de la pâques chrétienne, a déclenché une onde de choc au sein de l’Église catholique romaine et au-delà. Alors que le monde entier se mobilise autour des événements qui suivent cette annonce, il est crucial de porter un regard critique sur la réaction des Africains en général. Au moment où le destin de la planète se redefinit autour des obsèques au Vatican.

Comment comprendre cette ostracisation du clergé africain

Par Thomas Tankou______________

Depuis l’annonce de la mort du Pape, les Africains semblent se retrouver dans une position passive, observant l’évolution des événements sans prendre la parole. Au-delà de quelques cultes organisés ça et là en sa mémoire, ce silence est d’autant plus surprenant dans un contexte où l’Église catholique joue un rôle significatif sur le continent. Les discours et les décisions qui se prennent au Vatican semblent être déconnectés des réalités africaines. Les fidèles, bien que plus nombreux sur le continent plus qu’ailleurs, paraissent relégués au second plan, comme s’ils n’étaient que des spectateurs d’un spectacle qui ne les concerne pas directement.

La grandeur sacrée de l’institution…

Le Vatican, ette Cité-état, continue de fonctionner selon des protocoles ancestraux, sans véritable prise en compte des voix africaines. Dans ce contexte, les rituels entourant la mort du Pape et la désignation de son successeur se font sans consultation ni représentation des fidèles africains, encore moins le clergé. Ce phénomène souligne une fois de plus la marginalisation des Africains dans une institution qui, malgré son poids, semble ignorer leur existence, leurs effectifs et leurs contributions au budget du Vatican.

Un appel à la réflexion…

Alors que les cardinaux se réunissent en conclave pour élire un nouveau Pape, les Africains doivent se poser la question : comment leur voix peut-elle être entendue ?
Au-delà de quelques rares prises de position isolées sur certaines grandes décisions, notamment de la part des cardinaux Robert Sarah de Guinée, Peter Turkson du Ghana, l’Afrique est quasi absente. Pourtant, l’Afrique est le continent où François a consacré le plus de Cardinaux en douze ans de pontificat.
Même en ce moment où les grands de ce monde sont au Vatican pour décider de l’avenir de la planète avec comme prétexte, les obsèques du Saint-Père, l’Afrique peine à faire entendre sa voix.

Ce silence est-il le reflet d’une résignation ou d’une acceptation des dynamiques de pouvoir qui les excluent ? La mort du Pape devrait être l’occasion de revendiquer une plus grande présence et une reconnaissance des réalités africaines au sein de l’Église.

Un Futur incertain…

Il est plus que jamais impératif que les Africains ne se contentent pas d’observer les événements se dérouler. Comme s’il était interdit que d’avoir un Pape noir. Au lieu de cela, ils devraient s’engager activement dans les discussions qui façonnent leur spiritualité et leur place dans l’Église catholique. La nécessité d’une représentation significative et d’une voix forte au sein des processus décisionnels devient de plus en plus pressante.

La mort du Pape François est non seulement un événement tragique pour l’Église, mais aussi un révélateur des dynamiques de pouvoir qui perdurent. Les Africains doivent s’interroger sur leur rôle et leur place dans cette institution, afin d’assurer que leurs voix ne restent pas dans l’ombre lors des moments cruciaux qui déterminent l’avenir de l’Église et les grandes orientations qui gouvernent le monde en général.

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