La forte mobilisation de la diaspora camerounaise à Paris, place de la République a marqué un tournant significatif dans la lutte pour la démocratie au Cameroun. En rassemblant des milliers de compatriotes, ce meeting a mis en lumière les préoccupations croissantes face à la situation politique actuelle et a envoyé un message clair à la communauté internationale.
Un signal fort en direction de l’Onu et aux autorités camerounaises
Par Thomas Tankou_____________
L’Onu et le Cameroun : Une relation étriquée…
Depuis plus de quarante ans de règne de Paul Biya, le gouvernement camerounais a systématiquement écarté les observateurs de l’Onu et la communauté internationale des processus électoraux. Cette attitude a contribué à un climat de méfiance et de défiance envers les institutions internationales. Cependant, à l’approche de l’élection présidentielle d’octobre 2025, L’Onu à travers ses différents démembrements, a signé un accord de partenariat avec le gouvernement camerounais. Les détails de cet accord, cependant, restent flous et préoccupants.
L’opposition et la société civile, qui devraient être au cœur de ces discussions, ont été soigneusement exclues des négociations. Ce silence de l’Organisation onusienne face à une situation aussi délicate soulève des questions légitimes sur son rôle et son engagement en faveur de la démocratie au Cameroun.
La voix de Maurice Kamto…
Lors de ce rassemblement à Paris, Maurice Kamto, leader de l’opposition, a pris la parole pour dénoncer les pratiques antidémocratiques du régime de Yaoundé. Il a souligné plusieurs points de discorde, notamment la nécessité d’une révision consensuelle du code électoral et l’importance de rendre publique la liste électorale nationale. Ces revendications, bien que fondamentales, semblent être ignorées par un gouvernement qui préfère brandir des prétextes de sécurité pour interdire les manifestations.
Un appel pressant en direction de l’Onu…
La mobilisation historique des Camerounais de la diaspora à Paris confirme que les libertés au Cameroun sont gravement menacées. Face à cette situation, il est impératif que l’Onu prenne position. La communauté internationale doit exiger la transparence concernant le contenu de l’accord signé avec le gouvernement camerounais. Ignorer ces préoccupations ne ferait qu’accentuer le sentiment d’abandon ressenti par de nombreux citoyens camerounais.
Plus qu’un simple rassemblement…
La mobilisation de la diaspora camerounaise à Paris est bien plus qu’un simple rassemblement : c’est un appel à l’action, une interpellation en direction l’organisation des Nations Unies et des autorités camerounaises. L’avenir démocratique du Cameroun dépend de la volonté de ses dirigeants d’ouvrir un véritable dialogue avec l’opposition et la société civile. L’Onu, qui s’implique ainsi dans le processus, doit agir pour garantir que les aspirations du peuple camerounais ne soient pas étouffées par un pouvoir qui refuse de rendre des comptes. Si non elle sera elle aussi comptable d’une éventuelle forfaiture lors des prochaines consultations électorales.
