L’exécutif municipal de la ville de Douala vient de refuser l’autorisation d’occupation de la place de fête en vue de l’organisation d’un meeting d’appel à candidature du président Paul Biya, pour l’élection présidentielle d’octobre prochain.

Le maire de la ville refuse l’autorisation d’occupation de la place de fête Besseke

Par Thomas Tankou_____________

La ville de Douala est en émoi après le refus du deuxième adjoint au maire, Roger Njitchoua, d’accorder l’autorisation d’occupation de la place de fête Besseke. Cette décision survient dans le contexte de l’appel à candidature du président Paul Biya pour l’élection présidentielle d’octobre 2025.

Une décision étonnante…

Dans une correspondance datée du 27 juin 2025, le maire a ainsi opposé une fin de non-recevoir à la sollicitation émanant du coordonnateur général du collectif des forces vives de la région du Littoral. La municipalité a justifié sa décision en demandant d’attendre le lancement officiel de la campagne électorale, ” conformément aux directives des autorités administratives.”

Cette réaction soulève de nombreuses interrogations. Pourquoi un refus pour un événement qui semble s’inscrire dans le cadre de la préparation de la campagne du président sortant ?
La lettre de refus mentionne explicitement l’objet “Appel à candidature de Paul Biya à l’élection présidentielle de 2025”, créant ainsi une confusion sur la position officielle des autorités face à la candidature d’un président en fonction depuis plus de quarante ans.

Un climat de doute et de suspicion…

Ce surprenant refus d’autorisation ne fait qu’alimenter les spéculations concernant la candidature de Paul Biya. Alors que certains soutiennent que cela témoigne d’une volonté d’assurer le contrôle du respect du processus électoral, d’autres y voient un signe avant-coureur d’une non candidature du président sortant.
Ce climat de doute alimente les rumeurs et les interrogations sur la véritable intention derrière cette décision. Surtout que, depuis plus de quatre décennies, les multiples appels venant des quatre coins du pays ont toujours précédé le dépôt de la candidature de Paul Biya.

Les citoyens, déjà sceptiques face à la longévité du président Biya au pouvoir, se demandent si cette situation n’est pas le reflet d’une instabilité croissante au sein des instances dirigeantes.
La question reste posée : le pouvoir en place est-il véritablement en mesure de garantir un processus électoral transparent et inclusif ?

Réactions de l’opinion publique…

La réaction du public ne s’est pas fait attendre. Les réseaux sociaux s’enflamment, et les commentaires fusent, oscillant entre critiques acerbes et soutiens indéfectibles. Pour certains, ce refus est perçu comme une manœuvre de distraction, tandis que d’autres y voient une tentative des autorités de préserver une façade de neutralité avant le scrutin.

Les observateurs s’interrogent sur le rôle des forces vives de la région, et sur leur capacité à mobiliser la population autour de cette candidature. L’absence d’un espace public pour le débat et la discussion sur les enjeux électoraux pourrait avoir des conséquences sur l’engagement des citoyens.

En somme, la décision du maire de Douala de refuser l’occupation de la place de fête pour l’appel à candidature de Paul Biya soulève de nombreuses questions sur l’avenir politique du pays. Dans un climat d’incertitude et de scepticisme, les regards se tournent vers les prochaines étapes du processus électoral, en espérant une transparence et une inclusivité qui semblent pour l’instant compromises. Les citoyens attendent des réponses claires et une clarification sur la candidature du président, alors que le pays se prépare pour un scrutin crucial.

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