À l’ouverture de la conférence semestrielle des gouverneurs de région du Cameroun, actuellement en cours à Yaoundé, le ministre de l’administration territoriale ne s’est pas soustrait de son rituel de prédilection : les menaces et les intimidations.

Comme à son habitude, Atanga Nji n’a pas manqué de canarder Kamto et le Mrc

Par Thomas Tankou______________

Au cours de la conférence semestrielle des gouverneurs de région qui se déroule actuellement à Yaoundé, le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a une fois de plus démontré son penchant pour l’intimidation et les menaces, notamment à l’égard de Maurice Kamto et du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (Mrc).
En clôturant le débat sur la possibilité pour le Mrc de présenter un candidat à l’élection présidentielle d’octobre prochain, le Minat a illustré une ingérence préoccupante dans les affaires politiques du pays.

Une immixtion inacceptable…

Comme à son habitude, Atanga Nji a affirmé que, n’ayant pas participé aux élections législatives et municipales de 2020, le Mrc ne pouvait prétendre présenter une candidature à la présidentielle d’octobre.
Cette déclaration soulève de nombreuses questions sur la séparation des pouvoirs au Cameroun. En effet, un membre du gouvernement se permet de juger et de clore des débats qui relèvent de la compétence du pouvoir judiciaire. Cette situation souligne une tendance inquiétante : celle d’une administration qui se substitue à la justice.

Cas d’ingérence répétés…

L’ingérence du Minat ne se limite pas au Mrc. Atanga Nji a également interféré dans les affaires internes du Cameroon People Party (Cpp) dirigé par Édith Kah Wallah. De plus, dans le litige concernant le Parti camerounais pour la Réconciliation nationale (Pcrn), la justice a donné raison à Cabral Libii en appel. Cependant, le ministre a choisi de soutenir son adversaire, Robert Kona. Ce type d’intervention politique n’est pas seulement inapproprié, il constitue une menace grave pour la démocratie.

Une légalité contestée…

La récente légalisation, à une vitesse vertigineuse du parti du maire de Pitoa, un transfuge du Fsnc de Issa Tchiroma, par le Minat, a suscité l’étonnement des Camerounais. Ce dernier, après avoir convoqué une réunion pour demander aux participants de voter pour Paul Biya, a failli se faire lyncher, témoignant d’un mécontentement croissant face à la misère des populations pendant plus de quatre décennies.

Séparation des pouvoirs compromise…

L’intervention d’Atanga Nji dans les affaires des partis politiques au Cameroun soulève des inquiétudes quant à l’état de la démocratie dans le pays. La séparation des pouvoirs semble compromise, et le respect des droits des partis politiques est de plus en plus menacé par des pratiques d’intimidation et d’immixion.
Les citoyens camerounais doivent être vigilants et exiger que leurs droits soient protégés, afin de garantir un processus électoral libre et équitable.

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