Le groupement Fotetsa, département de la Menoua traverse une crise de légitimité sans précédent. Suite à des agissements jugés frauduleux de la part du chef des Bafou.
Le rôle trouble de Sa Majesté Kana III, chef des Bafou
Par Thomas Tankou______________
Lors d’une réunion d’urgence tenue à la chefferie supérieure de Fotetsa, le conseil des notables a exprimé son indignation face à la présentation d’un enfant de 13 ans comme le nouveau chef supérieur du groupement de Fotetsa.
Cet enfant, accompagné par son « parrain » le chef Kana III, a été présenté à Ngoh Ngoh, le secrétaire général de la présidence de la République proche conseiller de Paul Biya, dans ce qui semble être une manœuvre visant à obtenir un soutien en échange de légitimité. Le chef des Fotetsa, Sa Majesté Atonfack Paul II, a été clair lors de cette rencontre : » Cet enfant n’a aucun lien avec la famille royale et son statut est une pure fabrication orchestrée depuis Yaoundé, en collaboration avec le ministre de l’Administration territoriale, Atanga Nji. » Sérine t-il !
Une manœuvre inacceptable…
Les notables de Fotetsa dénoncent ces actions comme une esbroufe inacceptable, qui non seulement ridiculise l’autorité traditionnelle, mais vise également à déstabiliser le bon fonctionnement du groupement. « En exhibant cet enfant comme chef, Kana III ne fait rien de moins que de tenter de substituer une autorité légitime par une imposture. » Précise un autre notable présent à cette réunion à la chefferie.
Cette situation soulève des questions inquiétantes sur l’ingérence du gouvernement dans les affaires traditionnelles et sur le respect des structures locales. Les notables insistent sur le fait que la légitimité ne peut être accordée par des manœuvres politiques, mais doit émaner d’un consensus au sein de la communauté. Et le chef doit être issu de la famille régnante.
Appel à la mobilisation…
Face à cette crise, le conseil des notables de Fotetsa appelle à une mobilisation générale pour défendre l’intégrité de leur chefferie. Ils exigent que les autorités compétentes prennent des mesures pour restaurer l’ordre et garantir le respect des traditions et de l’identité du groupement.
Les événements récents à Fotetsa illustrent le besoin urgent de clarifier les rôles et les responsabilités des chefs traditionnels et des autorités administratives. La communauté ne peut accepter que des jeux de pouvoir compromettent son héritage et sa culture.
Préserver l’authenticité des institutions traditionnelles.
Cette situation nécessite un appel à la réflexion sur la place des chefs traditionnels dans le paysage politique actuel et sur la nécessité de préserver la dignité des institutions coutumières face à des manœuvres jugées malveillantes.