Le climat politique au Cameroun s’électrise, à mesure que l’échéance du 12 octobre approche. Alors que le Président de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (Undp) était Meiganga pour se rendre à un meeting, le sous-préfet de l’arrondissement éponyme a placé son véhicule en travers de la route. Empêchant ainsi le cortège d’évoluer.
Bello Bouba met en garde le Minat après le blocage de son cortège à Meiganga
Par Ibrahim Baba Matip_____________
La réaction spontanée des partisans de l’ancien ministre de Paul Biya a permis de bousculer le véhicule du sous-préfet sur le bord de la route. Permettant ainsi au cortège d’évoluer.
Bello Bouba Maigari vient de dénoncer avec véhémence cette pratique d’une autre époque, de la part de l’autorité administrative, sensée protéger les citoyens. Il pointe du doigt du doigt le Ministre Atanga Nji d’avoir donné des instructions au sous-préfet. Dans un communiqué signé ce 23 août, il évoque l’interdiction arbitraire d’un meeting à Meiganga, orchestrée par un ministre surnommé « Moulinex », connu pour son animosité envers l’opposition.
Cette situation alarmante survient dans un contexte de fébrilité qui s’empare du régime de Yaoundé, exacerbée par la démission récente de Bello Bouba et de son collègue Issa Tchiroma du gouvernement.
Ces deux figures politiques, désormais pleinement engagées dans leur campagne pour la présidentielle d’octobre prochain, semblent incarner un défi croissant pour le régime en place. Leur retrait du gouvernement a été perçu comme un signal de la volonté de l’opposition de redoubler d’efforts face à une administration qui resserre son emprise.
Une réaction à des pratiques obscures…
Bello Bouba a souligné que l’interdiction de son meeting n’est pas un acte isolé, mais plutôt le résultat d’une stratégie plus large d’intimidation et de répression des voix dissidentes. « L’Undp demeure une formation républicaine respectueuse des lois de la République « . A-t-il déclaré, tout en appelant à une prise de conscience face aux dérives des autorités.
Les tensions entre l’opposition et le pouvoir semblent s’accentuer, avec des accusations réciproques de subversion et de manipulation. Les partisans de l’ancien ministre de Paul Biya, mobilisés et déterminés, ont été empêchés de manifester leur soutien, ce qui témoigne d’une atmosphère de méfiance et d’hostilité.
Vers une plus mobilisation élargie…
Alors que les élections approchent, les incidents comme celui de Garoua-Boulai risquent de galvaniser les troupes de l’Undp et de renforcer leur détermination à contester le statu quo. Les signes de fébrilité au sein du pouvoir pourraient inciter davantage de citoyens à s’engager dans la vie politique, notamment en soutenant des candidats comme Bello Bouba et Issa Tchiroma.
En somme, la situation actuelle souligne l’importance du respect des droits politiques dans un pays où la démocratie est encore en construction. Les regards se tournent désormais vers les prochaines élections, qui pourraient voir un véritable bouleversement du paysage politique camerounais.