Ce matin, une réunion prévue par l’Union Nationale pour la Démocratie et le Progrès (Undp) a été brusquement annulée par le sous-préfet de la ville de l’arrondissement éponyme.
L’ensauvagement de l’espace politique prend des proportions inquiétantes au Cameroun
Par Cyprien Afana_____________
Initialement autorisée, cette rencontre a été stoppée net, suscitant l’intervention de la police qui a dispersé les militants présents sur les lieux. Ordonnant ainsi l’arrêt immédiat de l’événement.
Cette décision inattendue et soudaine s’inscrit dans un contexte d’escalade des tensions politiques à l’approche de l’élection présidentielle d’octobre 2025.
En amont de ces élections cruciales, le régime de Yaoundé montre des signes de fébrilité, multipliant les restrictions et les interdictions, notamment celle d’utiliser le stade municipal pour des rassemblements politiques.
Les militants de l’Undp, visiblement affectés par cette annulation, expriment leur frustration face à ce qu’ils considèrent comme une atteinte à la liberté de réunion. » Nous avons le droit de nous réunir et de discuter de l’avenir de notre pays. Cette décision est un signe de la peur qui s’empare du régime » , A déclaré l’un des responsables locaux du parti, qui a souhaité rester anonyme.
Le climat politique s’alourdit à mesure que la date du scrutin se rapproche, et ces événements soulèvent des questions fondamentales sur la liberté d’expression et les droits civiques au Cameroun.
La crainte d’une répression accrue semble planer sur les acteurs politiques et la société civile, déjà fragilisés par des années de tensions et de mécontentement.
Les observateurs de la scène politique estiment que ces actions répressives pourraient avoir des répercussions significatives sur le déroulement des élections à venir.
Alors que le parti de Bello Bouba Maigari et d’autres partis d’opposition tentent de mobiliser leurs bases, la réaction du gouvernement pourrait bien influer sur le paysage électoral de 2025.
La situation à Limbe illustre une tendance inquiétante à l’échelle nationale, où les libertés fondamentales semblent de plus en plus menacées.
Alors que le pays se prépare pour des élections potentiellement décisives, la communauté internationale surveille de près ces développements, espérant que le Cameroun pourra engager un dialogue constructif pour garantir des élections libres et transparentes.
En attendant, la tension persiste, et les partisans de l’Undp, ainsi que d’autres mouvements politiques, se préparent à faire entendre leur voix, malgré la répression. Le défi pour le régime de Yaoundé sera de trouver un équilibre entre le maintien de l’ordre et le respect des droits civiques, alors que l’échéance électorale approche à grands pas.