La scène politique camerounaise est en ébullition à l’approche des élections du 12 octobre 2025. L’annonce de la campagne électorale de Paul Biya, soutenue sur le terrain par des figures sensées arbitrer le scrutin, soulève des questions essentielles sur la légitimité et la transparence du processus électoral.
Le vice-président de Elections Cameroon en Campagne pour Paul Biya dans l’Adamaoua
Par Thomas Tankou_____________
Parmi les révélations les plus troublantes, la présence de Abdoul Karimou, directeur adjoint d’Elections Cameroon (Elecam), dans l’équipe de campagne du Rdpc (Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais) a secoue le paysage politique. Ce phénomène illustre non seulement la duplicité du régime, mais aussi l’inaction et le désintérêt qu’affichent les 11 autres candidats face à ces manigances.
Une présence troublante…
Le rôle de Abdoul Karimou au sein d’Elecam, institution censée assurer l’équité et la neutralité des élections, est mis en lumière par sa participation active à la campagne du Rdpc à Banyo dans la région de l’Adamaoua.
Nommé par décret présidentiel en novembre 2023, son implication dans une campagne politique aux côtés du président sortant soulève des préoccupations quant à l’impartialité de l’institution qu’il représente.
Ce conflit d’intérêts apparent est révélateur d’un système électoral déjà biaisé, où les règles semblent être manipulées pour servir les intérêts d’un régime crépusculaire corrompu.
Le silence des candidats de l’opposition…
Face à cette situation alarmante, une question cruciale se pose : où sont les autres candidats ? Pourquoi les 11 autres prétendants à la présidence ne s’élèvent-ils pas contre ces manigances évidentes ? Leur silence est assourdissant et pourrait être interprété comme une complicité tacite avec un régime qui ne recule devant rien pour maintenir son emprise sur le pouvoir.
Ce manque de réaction soulève des interrogations quant à leur volonté réelle de défendre la démocratie et d’engager une lutte significative contre les abus de pouvoir.
Duplicité et manque de courage…
La duplicité des candidats est d’autant plus frappante qu’ils ont tous été témoins des manipulations orchestrées par le régime. En restant muets, ils trahissent non seulement leurs propres promesses, mais aussi les espoirs d’une population qui aspire à un changement véritable. Ce comportement traduit une absence de courage politique et un manque de vision pour l’avenir du pays. Les électeurs méritent des leaders qui se battent pour la justice et la transparence, mais semblent condamnés à une mascarade électorale orchestrée par un système verrouillé.
La société civile et les médias interpellés…
Il est impératif que la société civile, les médias et les citoyens prennent conscience de cette situation alarmante. Les élections ne doivent pas devenir une simple formalité, mais un véritable processus de choix démocratique. Les candidats doivent être appelés à sortir de leur silence et à dénoncer ces pratiques antidémocratiques. La responsabilité de restaurer la confiance dans le processus électoral incombe à chacun d’eux.
Un système électoral défaillant…
Les élections du 12 octobre 2025 au Cameroun ne doivent pas être une mascarade. La présence de personnalités comme Abdoul Karimou dans des équipes de campagne de candidats au pouvoir met en lumière un système électoral défaillant. Les autres candidats doivent briser le silence et défendre une vision claire et juste pour le Cameroun. La démocratie ne peut prospérer que si tous s’engagent à la protéger, et il est temps d’exiger un processus électoral véritablement libre et équitable.