Dans un contexte préélectoral déjà électrique dans le Haut-Nkam, les récentes déclarations de la sénatrice Françoise Puene, surnommée « Mamy Nyanga », ont suscité une vague d’indignation. Je doute fort que la sénatrice incarne vraiment son pseudonyme. J’en doute, car dans le jargon local, le Nyanga fait allusion à l’élégance.
Condamnation générale d’une sortie de piste aussi regrettable qu’inacceptable
Par Chimène Etonde_____________
En menaçant d’expulser des populations non originaires du Haut-Nkam en cas d’échec du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), elle a mis en lumière des tensions ethniques et politiques qui risquent de s’intensifier à l’approche des élections du 12 octobre 2025.
La Femme, protectrice par nature…
En tant que femme, et plus encore en tant que mère, il est essentiel de rappeler que notre rôle est celui de protectrice. La femme, souvent perçue comme la mère de l’humanité, incarne des valeurs de solidarité, d’empathie et de rassemblement. Les mots de « Mamy Nyanga » au lieu d’unir, divisent. Dans un pays aussi riche en diversité ethnique que le Cameroun, il est impératif que les discours politiques favorisent la cohésion plutôt que la discordance.
Une nécessaire réaction collective…
Les propos de la sénatrice ont été qualifiés de « terribles » par le politologue Moussa Njoya, qui appelle à une réaction du Rdpc. Il est crucial que les partis politiques prennent position face à des déclarations qui menacent le fragile équilibre social. La politique devrait être un vecteur de paix, et non un instrument de division. Les leaders, en particulier ceux qui occupent des postes influents, doivent reconnaître l’impact de leurs paroles sur la société.
Un enjeu électoral et éthique…
À l’approche des élections, les discours incitant à l’exclusion ou à la haine ne devraient pas avoir leur place. Les déclarations de « Mamy Nyanga », si elles sont avérées, représentent un risque majeur pour la stabilité du pays. La politique doit transcender les intérêts partisans pour embrasser une vision collective, celle d’une nation unie, où chaque citoyen, quelle que soit son origine, se sente en sécurité et respecté.
Valeur de tolérance et de respect…
En tant que femmes et mères, nous avons la responsabilité de promouvoir des valeurs de tolérance et de respect. Les discours politiques doivent être un appel à l’unité, à la solidarité et à la paix. À l’approche des élections, il est temps de faire entendre une voix qui prône la cohésion sociale et l’harmonie, conformément à l’héritage que nous souhaitons laisser aux générations futures.
La politique, loin de diviser, doit rassembler. Les femmes, en particulier, ont un rôle crucial à jouer dans cette dynamique. C’est un appel à toutes les femmes, à toutes les mères de cette nation : élevons nos voix pour la paix et la fraternité.
