En refilant la patate chaude au 11 candidats de l’opposition, le prodige de Santa Barbara ne les aura pas seulement renvoyer dos à dos. Il aura, par cet acte remonté les bretelles à ceux d’entre eux qui ont voulu inverser les rôles, en lui affichant également l’étiquette de tribaliste. Évocation.
Face à l’égocentrisme des candidats, les Camerounais fulminent
Par Thomas Tankou_____________
Le discours de Maurice Kamto, prononcé le 26 septembre 2025, soulève des questions cruciales sur le sérieux de l’opposition politique au Cameroun. Mettant ainsi en lumière des dynamiques préoccupantes parmi les candidats à la présidentielle.
Un appel à l’unité ignoré…
Malgré le rejet de sa candidature, Kamto appelle à l’unité des candidats de l’opposition, suggérant qu’une coalition pourrait mobiliser le soutien populaire nécessaire pour remporter l’élection. Cependant, il constate avec amertume l’absence d’une telle coalition, ce qui souligne un égoïsme rampant parmi les candidats. Chacun semble plus préoccupé par ses ambitions personnelles que par l’objectif commun de conduire un véritable changement politique.
Cet égoïsme non seulement fragilise l’opposition, mais alimente également la division parmi les électeurs, rendant difficile toute dynamique de victoire.
Les divisions internes : Un faux semblant d’unité…
Kamto mentionne les « profondes divisions » au sein de la population, particulièrement parmi les soutiens des candidats de l’Undp et du Fsnc. Ces divisions révèlent non seulement un manque de stratégie unifiée, mais également une incapacité à transcender les intérêts individuels au profit d’un projet commun. En effet, l’absence de consensus sur un candidat unique expose l’opposition à un risque d’éparpillement des voix, compromettant ainsi toute chance de victoire.
Le double-jeu des candidats…
Un autre aspect préoccupant de l’analyse de Kamto est le double-jeu de certains candidats, qui semblent jouer selon les règles imposées par le régime de Yaoundé. Leur engagement superficiel dans la lutte pour le changement renvoie à une stratégie calculée, visant à maintenir une façade de participation tout en préservant leurs propres intérêts. Cette situation est d’autant plus alarmante qu’elle pourrait contribuer à la légitimation d’un système qu’ils prétendent contester.
Une élection sous haute tension…
L’élection présidentielle prévue le 12 octobre 2025 se profile ainsi comme un moment critique. Kamto laisse aux électeurs la responsabilité de choisir leur candidat, mais cette liberté est entachée par le manque de cohésion et de véritables leaders charismatiques capables de galvaniser les masses. Le risque d’un échec cuisant pour l’opposition semble inéluctable si les candidats continuent à privilégier leurs intérêts personnels.
Une réalité amère…
Les propos de Maurice Kamto, bien que poignant, mettent en lumière une réalité amère : l’égoïsme et le double-jeu sont des obstacles majeurs à toute forme d’unité et de véritable changement au Cameroun. Si l’opposition ne parvient pas à surmonter ces défis, elle risque non seulement de perdre l’élection, mais aussi de décevoir une population avide d’alternance. Le chemin vers une démocratie véritable passe par la capacité des leaders à s’unir et à agir pour le bien commun.