Le candidat Akere Muna s’est finalement désisté pour s’aligner derrière Bello Bouba.
Malgré cette défection, le professeur Nkou Mvondo, président du parti Univers qui a présenté la candidature de l’illustre avocat, est passé à la caisse.
Du coup, se pose le problème de probité dans la gestion de ces fonds publics.

Nkou Mvondo décaisse, en dépit du désistement de Muna

Par Cyprien Afana______________

La récente décision d’Akere Muna de se désister en faveur de Bello Bouba Maigari a suscité une onde de choc dans le paysage politique camerounais. Espoir pour les uns, désillusion pour les autres. Ce retrait, qui pourrait être perçu comme un acte stratégique, soulève des questions cruciales sur la gestion des fonds publics et la probité des acteurs politiques, en particulier celle de Prospère Nkou Mvondo, président du parti Univers.

Contexte du Désistement

Akere Muna, figure emblématique de l’opposition, a longtemps été considéré comme un candidat sérieux aux élections. Son choix de renoncer à sa candidature pour soutenir un autre rival, Bello Bouba, indique une dynamique changeante au sein de l’opposition. Cependant, ce geste soulève des préoccupations sur les motivations sous-jacentes et les implications pour les fonds publics alloués à sa campagne.

Retrait des Fonds Publics

Le retrait de la première tranche des fonds destinés à la campagne d’Akere Muna par Nkou Mvondo, même après le désistement, pose un problème éthique majeur. En effet, la gestion des fonds publics devrait être guidée par des principes de transparence et d’intégrité. Nkou Mvondo, en s’appropriant ces ressources, semble ignorer les valeurs fondamentales qui devraient prévaloir dans une démocratie.

Problème de Probité

La déclaration d’Atanga Nji, ministre de l’administration territoriale, selon laquelle Elecam ne reconnait pas les arrangements entre candidats, met en exergue l’absence de règles claires dans la gestion de ces fonds. Les agissements de Nkou Mvondo, en particulier, défient la probité, car ils révèlent une volonté de profiter d’une situation certes délicate, mais qui devrait être gérée avec rigueur.

Le comportement des opposants, en particulier dans ce contexte, illustre une tendance préoccupante : la priorité à des intérêts personnels ou partisans au détriment de la transparence et de la responsabilité. Cela pose une question essentielle : jusqu’où ces acteurs sont-ils prêts à aller pour préserver leurs intérêts, même au risque de compromettre l’intégrité du processus électoral ?

Conclusion

Le retrait de Muna et les actions qui en découlent mettent en lumière les défis auxquels est confrontée l’opposition camerounaise. Le manque de transparence et l’absence de respect des règles de conduite dans la gestion des fonds publics sont des signaux alarmants. Pour regagner la confiance du public, il est impératif que les acteurs politiques adoptent une approche plus éthique et responsable dans la gestion de leurs campagnes. La probité doit être au cœur de leurs actions, et des mesures doivent être mises en place pour garantir une utilisation appropriée des fonds publics, afin de préserver l’intégrité du processus électoral.