Le climat électoral au Cameroun se teinte d’inquiétude après l’arrestation arbitraire de l’une des principales figures de la contestation dans le Septentrion, membre actif de l’équipe de campagne du candidat Bello Bouba Maigari.

Le silence assourdissant des candidats à la présidentielle

Par Thomas Tankou____________

Cette arrestation, survenue le 6 octobre 2025 à Garoua, à l’initiative du Préfet de la Benoué, soulève de vives préoccupations quant à l’intégrité du processus électoral en cours.

Dans un communiqué publié le 8 octobre, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (Mrc) a dénoncé cette action comme une grave menace à la démocratie. Loin d’être un incident isolé, cette arrestation s’inscrit dans un contexte où les droits fondamentaux et les libertés politiques sont de plus en plus bafoués, suscitant des interrogations sur l’impartialité des élections à venir.

Un silence assourdissant des candidats…

Ce qui interpelle particulièrement dans cette situation, c’est le silence des candidats à la présidentielle. Même ceux issus du Septentrion, traditionnellement plus enclins à dénoncer les abus du régime, restent étrangement muets face à cette violation manifeste des droits de l’homme. Ce silence pourrait être interprété comme une complicité tacite ou, pire encore, comme une acceptation des méthodes autoritaires du gouvernement.

Les électeurs se retrouvent ainsi dans une position délicate. Comment peuvent-ils faire confiance à des candidats qui ferment les yeux sur les exactions d’un régime à l’évidence répressif ?

L’absence de réactions de la part des candidats met en lumière une crise de leadership et soulève des questions sur leur engagement en faveur d’une démocratie véritable.

Une Appel à l’action…

Le Mrc ne se contente pas de dénoncer cette arrestation ; il appelle également à l’action. La libération immédiate et inconditionnelle de Monsieur Mey est exigée, ainsi que des explications claires de la part des autorités sur les motifs de cette interpellation. En outre, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun insiste sur la nécessité de garantir une campagne électorale équitable pour tous les candidats.

La communauté nationale et internationale est interpellée pour agir face à cette situation alarmante. Les organisations de défense des droits de l’homme, les observateurs électoraux et les partenaires du Cameroun doivent se mobiliser pour soutenir l’État de droit et dénoncer ces pratiques autoritaires.

Climat politique tendu, démocratie en péril…

L’arrestation d’Aboubakar Ousmane Mey est symptomatique d’un climat politique tendu où la démocratie est menacée. Le silence des candidats à la présidentielle face à cette situation soulève des questions essentielles sur leur véritable engagement en faveur des droits de l’homme et des libertés politiques. Il est impératif que les voix de la contestation soient entendues, et que l’on mette fin à l’usage abusif des institutions pour réprimer l’opposition. La démocratie camerounaise mérite mieux que de se retrouver sous le joug d’un régime autoritaire.