L’actualité politique au Cameroun est fortement marquée par des tensions politiques exacerbées. Notamment au lendemain de l’élection présidentielle du 12 octobre. Notamment avec l’attitude controversée affichée par Elecam, l’organe en charge des questions électorales au Cameroun.

Une délégation de l’Union Européenne à Yaoundé pour négocier avec le régime

Par Thomas Tankou____________

La visite en cours à Yaoundé d’une délégation d’officiels français à Yaoundé, et celle de l’Union Européenne, souligne l’importance cruciale d’instaurer un climat politique apaisé dans le pays.

Contexte politique tendu…

La situation politique au Cameroun est complexe et tendue. Paul Biya, président depuis 43 ans, se trouve au cœur des controverses suite à des élections jugées peu transparentes par une bonne partie de l’opinion publique nationale et internationale.

L’absence de confiance dans le processus électoral a généré un climat de méfiance et a alimenté des craintes de troubles sociaux. Le retour à Yaoundé d’Issa Tchiroma, candidat soutenu par l’Union pour le changement, procède de cette démarche d’apaisement face à la complexité de la situation.

L’approche diplomatique…

La mission diplomatique française vise à convaincre les autorités camerounaises de la nécessité de respecter les résultats des urnes. Cette pression internationale est essentielle, car elle pourrait inciter les décideurs à adopter une approche plus conciliatrice. En évoquant les risques de troubles sociaux, la délégation de l’Union Européenne souligne l’urgence d’une transition pacifique et ordonnée du pouvoir.

Les risques de remous sociaux…

La perspective d’un coup de force, comme l’a mentionné le journal français Le Canard enchaîné, est une source d’inquiétude majeure.

Les conséquences d’un refus d’accepter les résultats des élections pourraient être désastreuses, tant sur le plan humain qu’économique. Les révoltes populaires et les manifestations pourraient rapidement dégénérer, entraînant une instabilité qui serait préjudiciable non seulement au Cameroun, mais également à la sous-région.

Vers un apaisement durable…

Apaiser le climat politique au Cameroun nécessite plusieurs actions clés :

1.Dialogue Inclusif :
Il est impératif d’engager un dialogue inclusif impliquant toutes les parties prenantes, y compris l’opposition et la société civile. Ce processus doit être transparent et permettre l’expression des préoccupations de chacun.

2.Renforcement des Institutions :
Les institutions électorales doivent être renforcées pour garantir leur indépendance et leur crédibilité. Cela pourrait restaurer la confiance du public dans un processus démocratique en mal de crédibilité.

3.Engagement Communautaire :
Les acteurs politiques doivent s’engager à promouvoir des initiatives de réconciliation nationale, afin de construire des ponts entre les différents groupes ethniques et politiques.

4.Soutien international : L’implication de la communauté internationale, à travers des mécanismes de surveillance et des conseils en matière de gouvernance, peut jouer un rôle crucial dans l’apaisement des tensions.

Éviter une escalade de violence…

La situation actuelle au Cameroun appelle à une action urgente pour éviter une escalade de la violence. La diplomatie française et européenne, en mettant l’accent sur le respect des résultats électoraux, offre une opportunité précieuse pour orienter le pays vers une transition pacifique. L’apaisement du climat politique est non seulement essentiel pour la stabilité du pays, mais également pour le bien-être de ses citoyens. Dans ce contexte délicat, chaque acteur doit s’engager à construire un avenir commun basé sur le dialogue et le respect mutuel.