Ce n’est qu’hier 20 octobre, qu’Erik Essousse, le Directeur général d’Elecam, a finalement décidé de publier un communiqué annonçant la disponibilité des listes électorales issues de la révision de 2025. Bien après le jour de la tenue de l’élection présidentielle. Un mépris de trop à l’endroit du peuple.
La culpabilité d’Elecam, orfèvre du désordre électoral qui secoue le Cameroun
Par Thomas Tankou____________
Ce délai de publication, intervenant huit jours après l’élection présidentielle du 12 octobre, soulève des questions fondamentales sur la transparence et l’intégrité du processus électoral au Cameroun.
Une moquerie manifeste envers les citoyens camerounais, qui impacte directement la situation sur l’embrasement des tensions politiques.
Une publication tardive, voulue et entretenue…
La publication tardive des listes électorales est non seulement une violation de l’article 80 de la loi électorale, qui stipule l’obligation pour Elecam de rendre publiques ces listes dans un délai raisonnable, mais elle met également en lumière le manque de respect d’Elecam envers les citoyens. Les électeurs sont en droit d’attendre une transparence dans le processus électoral, et le retard dans la publication des listes s’érige en une insulte à leur intelligence.
L’exigence du Mrc et l’inaction de la Cour Constitutionnelle…
Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, dirigé alors par Maurice Kamto, a fait preuve d’une diligence particulière en exigeant la publication des listes électorales. Malgré ces efforts, la Cour constitutionnelle s’est déclarée incompétente pour traiter cette question. Ce manque de réponse adéquate de la part des institutions judiciaires renforce l’impression d’un système électoral défaillant, où les préoccupations des citoyens et des partis politiques sont ignorées.
Les conséquences sur la détérioration du climat politique…
La situation actuelle exacerbée par le tripatouillage de la part de la même institution des procès verbaux issus des bureaux de vote, crée un terrain fertile pour l’embrasement des tensions politiques.
Le mécontentement grandissant des électeurs face à la gestion des élections par Elecam pourrait conduire à des manifestations et à une perte de confiance dans le processus démocratique. Ce climat d’incertitude et de frustration peut également exacerber les divisions au sein de la société camerounaise, rendant difficile tout dialogue constructif.
Non respect des obligations légales…
Elecam, en ne respectant pas ses obligations légales et en publiant tardivement les listes électorales, porte une part de responsabilité dans la montée des tensions politiques au Cameroun. Le mépris affiché envers les citoyens et les partis politiques crée un environnement peu propice à la démocratie.
Pour rétablir la confiance, il est impératif qu’Elections Cameroon et les institutions concernées prennent des mesures significatives pour garantir dorénavant un processus électoral transparent et inclusif, en respectant non seulement les délais et les obligations légales, mais surtout le verdict des urnes. Ce n’est qu’ainsi que l’on pourra espérer un apaisement des tensions et une réelle avancée vers une démocratie solide et respectueuse des droits des électeurs.
