Le Conseil constitutionnel a rendu son verdict hier lundi. Contrairement à l’ambassadeur de France qui était présent au palais des congrès, ceux de l’Union européenne, du Royaume Uni, du Canada… ont brillé par leurs absences. Mais déjà des morts sur le carreau. L’Onu comme à son habitude joue à Ponce Pilate, appellant à une commission d’enquête.
Situation confuse après la proclamation des résultats
Par Thomas Tankou_____________
Comme l’oiseau de Minerve, L’Onu vient juste de sortir du bois. Après avoir laissé la situation s’embraser. Une logique de double jeu permanent.
L’actualité camerounaise est marquée par des événements tragiques à la suite du verdict de la Cour constitutionnelle, qui a exacerbé les tensions déjà présentes dans le pays.
Les violences en cours dans les principales villes du pays, où plusieurs manifestants ont perdu la vie, soulèvent des questions cruciales sur le rôle de l’Organisation des Nations Unies (Onu) dans la prévention des crises post-électorales. Alors que l’Onu appelle à une enquête indépendante sur ces violences, son silence concernant les irrégularités lors des opérations électorales, soulève de sérieuses inquiétudes quant à son engagement aux côtés du peuple camerounais.
Le silence de l’Onu sur les irrégularités électorales…
Depuis des années, l’Onu a été perçue comme un acteur clé dans la promotion de la démocratie et des droits de l’homme à l’échelle mondiale. Cependant, son silence concernant les irrégularités constatées dans le processus électoral camerounais, notamment en ce qui concerne l’organe en charge des élections, Elecam, remet en question sa crédibilité.
Les accusations de manipulation des documents électoraux ont été largement rapportées, mais l’instance onusienne semble rester passive, se contentant d’appeler à une enquête sans aborder les véritables problèmes sous-jacents.
La réaction tardive à la violence post-électorale…
L’appel de l’Onu à une enquête indépendante sur les violences post-électorales est un pas dans la bonne direction. Mais il semble tardif et en décalage avec la gravité de la situation. La mort de manifestants innocents ne peut être simplement un sujet d’analyse ; elle doit susciter une réaction immédiate et ferme.
L’absence d’une position claire et proactive de l’Onu face à la répression violente des manifestations soulève des questions quant à son véritable engagement envers les droits humains au Cameroun.
Le jeu de Collin Maillard de l’Onu…
Le contraste entre l’initiative d’enquête et le silence sur les irrégularités électorales constitue un double jeu inacceptable. D’un côté, l’Onu se positionne en défenseur des droits humains, tandis que de l’autre, elle semble complice d’un système qui bafoue ces mêmes droits. Ce comportement non seulement discrédite l’organisation, mais renforce également le sentiment de désespoir parmi les Camerounais, qui voient leur lutte pour la justice et la démocratie ignorée.
S’attaquer aux racines du mal…
Il est impératif que l’Organisation des Nations Unies ainsi que les partenaires techniques et financiers du Cameroun, prennent des mesures concrètes pour remédier à cette situation. Elle doit non seulement exiger des enquêtes sur les violences, mais également s’attaquer aux racines du problème en dénonçant les manipulations électorales.
Le peuple camerounais mérite une réponse claire et efficace de la part de la communauté internationale, qui doit se tenir aux côtés des défenseurs des droits humains et des citoyens en quête de justice. L’Onu doit passer des paroles aux actes, car le temps du double jeu est désormais révolu.
