La récente convocation du diplomate flamand établi à Yaoundé, suite à des incidents violents impliquant des Camerounais dissidents dans son pays, met en lumière des enjeux cruciaux concernant la sécurité et le bien-être des ressortissants camerounais à l’étranger en général. Cet événement, survenu lors d’une visite officielle du ministre de la jeunesse et de l’éducation civique, a révélé des tensions latentes, liées à l’insatisfaction croissante face à la gouvernance du régime de Paul Biya.
Explications et regrets de l’ambassadeur de Belgique à Yaoundé
Par Thomas Tankou_____________
La délégation, composée de ministres et de l’ambassadeur camerounais en Belgique, a été confrontée à des membres de la Brigade Anti Sardinards (BAS), un groupe de dissidents au régime en place. Les échanges escaladant en violence, cette situation a soulevé des questions sur la sécurité des Camerounais vivant à l’étranger.
Convoqué par le ministre camérounais des relations extérieures, l’ambassadeur de Belgique à Yaoundé a exprimé ses regrets et a présenté des excuses au nom de son pays. Mais ce geste n’a visiblement pas suffi à apaiser les tensions perceptibles.
Des dérives inacceptables…
La Brigade Anti Sardinards, parfois abrégée en BAS, est un mouvement qui a émergé au sein de la diaspora camerounaise.
Certains membres de cette nébuleuse excellent dans des discours polarisants qui pourraient inciter à la violence ou à la haine contre des groupes spécifiques, notamment ceux qui soutiennent le gouvernement en place.
Des accusations de harcèlement en ligne sont souvent rapportées, où des membres ciblent des individus ou des personnalités politiques, créant ainsi un climat d’intimidation.
La BAS a également connu des tensions internes, avec des factions qui divergent sur les méthodes et les objectifs, ce qui a parfois entraîné des conflits ouverts et des disputes publiques.
On note régulièrement une tendance vers des positions extrêmes au sein de l’association, ce qui pourrait éloigner les sympathisants modérés et nuire à l’image du mouvement. Ne perdons pas de vue qu’il s’agit bien des filles et fils du Cameroun qui expriment leur mécontentement.
Bien que la Brigade Anti Sardinards ait été créée dans un esprit de défense des droits et de lutte contre l’oppression, certaines de ses dérives soulèvent des questions sur l’impact de ses actions et de ses discours sur la communauté camerounaise, tant au pays qu’à l’étranger.
Mal gouvernance et exil…
L’incident de Bruxelles illustre une réalité plus vaste : la mal gouvernance qui pousse de nombreux Camerounais à chercher refuge à l’étranger.
Les frustrations accumulées par la jeunesse camerounaise face à un système jugé corrompu et oppressif ont conduit à des actes de désespoir, comme ceux observés en Belgique la semaine dernière.
Des milliers de jeunes, à la quête de meilleures opportunités et d’un avenir radieux, se voient contraints de quitter le Cameroun pour vivre une aventure fabuleuse dans leurs pays de rêve.
La gestion des affaires publiques, marquée par le favoritisme et l’absence de dialogue ouvert, contribue à un climat de méfiance et de rejet. Les voix dissidentes, au lieu d’être entendues et intégrées dans le processus politique, sont souvent réprimées, alimentant ainsi un cycle de violence et de désespoir.
Un Avenir Incertain…
Alors que le gouvernement camerounais semble déjà désigner ses coupables plutôt que de chercher à comprendre les causes profondes de ces tensions, il devient impératif de réévaluer les politiques en place. La sécurité des citoyens, tant sur le sol national qu’à l’étranger, ne peut être assurée sans un engagement réel en faveur de la bonne gouvernance.
Les incidents de Bruxelles doivent une fois de plus servir de signal d’alarme en cette année électorale, où la moindre étincelle peut mettre le feu aux poudres. Il est essentiel que le gouvernement camerounais prenne conscience de la détresse de sa diaspora et engage réellement un dialogue véritablement constructif.
Seule une approche inclusive et transparente pourra apaiser les tensions et encourager un retour à la paix et à la stabilité.
Travailler ensemble pour une nation unie dans sa diversité…
La mal gouvernance est un fléau qui entraîne l’exil de nombreux Camerounais, les poussant à des actes désespérés. Les événements récents à Bruxelles doivent être le catalyseur d’un changement nécessaire pour garantir un avenir meilleur aux filles et fils du Cameroun. Il est temps d’écouter les voix de la diaspora et de travailler ensemble pour une nation unie, prospère et respectueuse des droits de tous ses citoyens.