L’Alliance pour la Transition Politique au Cameroun, supposée rassembler l’opposition autour d’un projet commun en vue de l’élection présidentielle d’octobre prochain, s’est effondrée avant même d’avoir véritablement vu le jour. Olivier Bile, son initiateur vient d’exprimer sa colère face à ce qu’il considère comme étant des trahisons au sein de l’opposition.

La triste fin d’un regroupement illusoire

Par Thomas Tankou______________

Une démobilisation prématurée…

L’Atp avait été annoncée comme la plateforme de ralliement des forces d’opposition, mais les récents développements montrent que plusieurs partis ont choisi de prendre des chemins séparés. L’Union Démocratique du Cameroun (UDC), initialement alignée avec l’Atp, a investi Tomaïno Ndam Njoya comme son candidat, tandis que le Social Democratic Front (Sdf) a opté pour Joshua Osih. Ces choix, selon Bile, sont des ruptures significatives qui affaiblissent l’unité de l’opposition.

Des accusations de trahison…

Lors d’une récente apparition télévisée, Olivier Bile n’a pas caché son indignation. Il a dénoncé ces départs comme des actes de traîtrise, notamment en s’en prenant à Nkou Mvondo, l’un des premiers signataires de son manifeste, qui a décidé de soutenir Akere Muna. Bile a même accusé le président du Parti Univers d’avoir reçu des fonds du bâtonnier Akere Muna, insinuant une manipulation financière derrière ces choix politiques.

Une opposition fragmentée…

La situation actuelle met en lumière l’atomisation de l’opposition camerounaise. Alors que certains partis semblent agir de manière indépendante, la question se pose : ces formations politiques ont-elles réellement une base solide pour prétendre représenter les intérêts des Camerounais ?
Les choix de candidats qui s’éloignent de l’Atp soulèvent des doutes quant à la capacité de ces partis à agir de concert pour un changement significatif.

Loyauté et déception…

En dehors de Elimbi Lobe et Célestin Djamen qui semblent rester fidèles à l’Atp, l’édifice s’est écroulé. Le nombre réduit des occupants met en évidence la difficulté de maintenir une coalition unie face à l’attrait des candidatures individuelles. La loyauté, une valeur essentielle dans les luttes politiques, semble faire défaut, laissant la porte ouverte à des ambitions personnelles au détriment des enjeux collectifs.

L’échec de l’Alliance pour la Transition Politique révèle non seulement des tensions internes au sein de l’opposition camerounaise, mais aussi un défi plus large : la capacité des partis à incarner une véritable alternative politique. Dans ce climat de méfiance et de trahison, les Camerounais doivent s’interroger sur la légitimité de leurs représentants et sur l’avenir de la démocratie dans le pays. La route vers les prochaines élections s’annonce semée d’embûches, tant pour les leaders que pour les électeurs.

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