Une motion de soutien initiée par l’association des maires de ville du Cameroun, appellant à voter Paul Biya en octobre prochain fait le tour des réseaux sociaux depuis hier.
Visiblement, ce document ne porte pas la signature du maire de la ville de Bafoussam.
Difficile de savoir si ce dernier n’a pas été associé à l’initiative ou tout simplement, il a décliné la proposition.
Le maire de la ville de Bafoussam est-il ostracisé par ses pairs ?
Par Thomas Tankou______________
Sur la motion de soutien en circulation, les maires des villes de Bamenda et Limbé eux aussi n’ont pas signé.
En effet, au regard du document qui circule, 10 maires de ville sur les 14 que compte le Cameroun ont signé la motion de soutien à l’issue d’une réunion qui s’est tenue dans la localité de Nkolandom près d’Ebolowa. Il se sussure qu’il existerait une deuxième feuille de ce document. Vrai ou faux ? Difficile de le savoir. Nos tentatives de joindre le maire de Bafoussam sont jusqu’ici infructueuses.
Toujours est-il que cette motion de soutien à Paul Biya, lancée par l’association des maires de ville du Cameroun, a suscité une onde de choc sur les réseaux sociaux. Ce document, qui exhorte à voter pour le président sortant lors des élections d’octobre prochain, n’aura visiblement pas reçu l’adhésion unanime des maires. En particulier, le cas du maire de Bafoussam, Roger Tafam, fait l’objet de spéculations quant à sa position vis-à-vis de cette initiative.
Des absences incompréhensibles…
La motion, qui a été signée par seulement 10 des 14 maires de ville du pays, soulève des questions sur la cohésion au sein de cette association. Roger Tafam n’y figurant pas, tout comme ses homologues de Bamenda et Limbé. Cette situation laisse penser qu’une fracture pourrait se creuser entre les magistrats municipaux, un phénomène qui pourrait être exploité par le régime en place, pour diaboliser certains magistrats municipaux.
Instrumentalisation et manipulation…
Tout porte à croire que le régime de Yaoundé cherche à diviser pour mieux manipuler. En isolant certains maires, le gouvernement semble vouloir créer une dynamique où ceux qui soutiennent Biya se retrouvent en position de force, tandis que les autres sont marginalisés. Cette tactique pourrait avoir pour but d’affaiblir les voix dissidentes et de renforcer le contrôle du pouvoir central sur les collectivités territoriales à l’heure de la décentralisation.
Un appel à la réflexion…
Une question se pose : jusqu’où ira le régime pour conserver son emprise sur les élections à venir ? La division des maires de ville pourrait bien être une stratégie délibérée pour instrumentaliser les élus locaux à des fins électorales.
Les maires doivent réfléchir à leurs véritables intérêts et à ceux de leurs concitoyens, loin des manœuvres politiques.
Vers un schisme au sein de l’AMVC…
Alors que les élections présidentielles approchent, la situation actuelle révèle les tensions perceptibles au sein de l’association des maires de ville du Cameroun. L’absence de soutien de certaines figures-clés met en lumière les enjeux de pouvoir et les tentatives d’instrumentalisation par le régime de Yaoundé. Les maires de ville doivent rester vigilants et unis face à ces manœuvres pour défendre les intérêts de leurs populations.