Le sommet Ceeac-Cemac, prévu pour le 18 juillet 2025 à Yaoundé, a été reporté sans explication officielle. Suscitant une incompréhension tant sur le plan national qu’international .
La communauté internationale s’interroge sur le motivations d’une décision
Par Thomas Tankou_____________
Cette décision, signée le 10 juillet à quelques jours de la rencontre, par le Secrétaire général de la présidence camerounaise, interroge sur le timing et le protocole.
Un report aussi incompréhensible que tardif…
Le renvoie sine die de ce sommet, qui devait marquer l’unification institutionnelle de deux grandes organisations sous-régionales, est perçu comme un affront aux chefs d’État africains. Préparé depuis longtemps, cet événement aurait dû renforcer les liens économiques et politiques en Afrique Centrale. En le reportant à moins d’une semaine de sa tenue, l’acte posé par le Cameroun frise un certain mépris pour la diplomatie régionale.
Une crise de légitimité…
L’incapacité du Cameroun à accueillir à date cet événement majeur témoigne d’un régime en déroute, oscillant entre une communication opaque et une absence de leadership.
La santé de Paul Biya, maintenue dans le secret, devient un symbole de la fragilité d’un gouvernement qui peine à assurer sa légitimité. Ce climat d’incertitude ne rassure pas les partenaires et la communauté internationale.
Conséquences géopolitiques…
La crise interne du régime Biya n’est pas qu’une affaire nationale ; elle a des répercussions régionales. La fusion Ceeac-Cemac, envisagée comme un pas vers une intégration plus forte, se trouve désormais compromise. Les peuples d’Afrique centrale ne peuvent plus rester otages d’un pouvoir qui se délite et ne répond plus à leurs aspirations. Le Cameroun au regard de tous les agrégats étant la locomotive naturelle de toute une région.
Le report du sommet Ceeac-Cemac n’est pas qu’une simple question d’organisation ; il représente une alerte sur l’état de santé d’un régime qui, par son inaction, fragilise non seulement le pays, mais aussi toute une région d’Afrique.