La décision prise hier par Elecam de rejeter la candidature présentée par le Manidem a révélé aux yeux du monde, des tripatouillages d’un autre genre visant à disqualifier un adversaire du jeu politique.
Le rejet de la candidature de Kamto est aussi injuste qu’incomprehensible
Par Thomas Tankou____________
Ce qui s’est passé hier au Cameroun n’est pas seulement l’ostracisation d’un adversaire gênant.
La décision inique prise par Elecam illustre davantage des pratiques arbitraires et des mesures controversées qui soulèvent des questions sur la légitimité même des institutions ainsi que des acteurs appelés à les diriger.
Élections et arbitraire…
L’organe électoral, Elecam, est perçu à tort ou à raison comme un instrument aux ordres du pouvoir en place. Les décisions qu’il prend semblent souvent motivées par des intérêts politiques plutôt que par des principes démocratiques. Cette situation est particulièrement évidente dans le traitement des candidatures. Par exemple, le parti Univers a présenté deux candidats, mais seule celle de maître Akere Muna a été validée. Tout comme le Rdpc qui a également présenté deux candidatures. Cela soulève des interrogations sur la transparence et l’équité du processus électoral.
Incohérences et favoritisme…
Elections Cameroon a reconnu Paul Biya comme candidat du Rdpc, tout en ignorant le cas de Theiller Onana, qui avait également déposé sa candidature pour le compte du même parti. Ce manque de cohérence et de logique dans les décisions prises par les autorités en charge des élections évoque un véritable deux poids, deux mesures qui n’est rien d’autre qu’une violation des principes de justice et d’égalité.
Qui détient le pouvoir d’investiture ?
La question se pose : qui a véritablement qualité pour donner l’investiture ? Le Minat a également reconnu d’autres leaders politiques comme Prosper Nkou Mvondo pour le parti Univers et Anicet Ekane pour le Manidem. Mais les critères d’évaluation semblent arbitraires et biaisés. Ce manque de clarté sur les règles d’investiture met en lumière la filouterie politique qui gangrène le système.
Appel à la justice…
Il est impératif que le Conseil constitutionnel mettre un terme à ces pratiques arbitraires qui sapent les fondements démocratiques du Cameroun. Les citoyens méritent un processus électoral juste, transparent et respectueux des règles établies. La pluralité d’investiture ne doit pas être un prétexte pour favoriser certains candidats au détriment d’autres.
Une crise politique qui fait appel à l’indignation de tous…
Le Cameroun fait face à une crise politique qui nécessite une réflexion profonde et un engagement en faveur de la démocratie. Il est temps de s’élever contre l’arbitraire et de revendiquer des élections véritablement libres et équitables.