Le pays est en deuil, le, Procureur Général de la Cour Suprême, vient de nous quitter des suites de maladie. Né le 8 avril 1953 à Komo (Obala), cet éminent juriste a marqué de son empreinte le paysage judiciaire et littéraire du pays.
Luc Ndjodo : Un brillant magistrat qui rêvait d’une transition au Cameroun
Par Thomas Tankou_____________
Son livre, Les enfants de la transition, une génération en danger, publié en septembre 2011 aux éditions L’Harmattan, témoigne de son engagement envers une société camerounaise en quête de changement.
Un parcours exemplaire…
Originaire de la région de La Lekié, Luc Ndjodo a intégré la magistrature en novembre 1978, après avoir obtenu une licence en droit. Il commence sa carrière comme substitut du procureur général à Douala, où il fait preuve d’une détermination et d’un professionnalisme exemplaires. En 1980, il est nommé président de la Cour à Mokolo, puis procureur général à Mbalmayo, avant de rejoindre l’administration centrale du ministère de la Justice.
Sa carrière le conduit également au ministère de la Condition féminine, où il est chargé de recherche adjoint, un rôle qui illustre son engagement pour la justice sociale. En 1991, il retourne à la magistrature comme procureur de la République à Nkongsamba, avant de devenir chef adjoint de la Direction des affaires judiciaires et des sceaux au ministère de la Justice.
Une vision pour le Cameroun…
Diplômé de l’École nationale d’administration et de magistrature (Enam) et major de sa promotion, il a également été procureur général près la Cour d’appel du Littoral à Douala à partir de 2001. Son parcours témoigne d’une carrière dédiée à la justice, mais également d’une vision pour un Cameroun en mutation. Son livre Les enfants de la transition est un cri du cœur pour une génération qu’il percevait comme en danger, un appel à la réflexion sur les enjeux de la transition politique.
Un héritage légué à la postérité…
Malheureusement, Luc Ndjodo s’en est allé sans voir ses rêves de transition se concrétiser. Son œuvre, tant littéraire que judiciaire, demeure un héritage précieux pour les futures générations. La perte d’un magistrat de sa tmpe rappelle l’importance d’une justice indépendante et d’un engagement constant pour le bien-être des Camerounais.
Son parcours exemplaire et ses contributions au droit et à la société camerounaise continueront d’inspirer ceux qui aspirent à un avenir meilleur. Luc Ndjodo nous laisse une empreinte indélébile, un exemple de dignité et de dévouement à la justice.
Que son âme repose en paix !
