Le sous-préfet de Douala 1er a ordonné hier jeudi, l’interruption d’une émission télévisée sur la chaîne S.T.V. Juste après 8 minutes du démarrage de ce programme très courru. Une interruption inattendue qui a suscité de vives réactions parmi la communauté des téléspectateurs de cette chaîne émettant de Douala.
L’invité Dieudonné Yebga au cœur de la controverse
Par Thomas Tankou_____________
Les jours de liberté pour sieur Dieudonné Yebga sont visiblement comptés. Quand on se rappelle que le ministre Atanga Nji a déclaré à l’opinion que le site du Minat a été piraté. C’était 48 heures avant le refus de la candidature de Maurice Kamto par Elecam.
L’émission, qui avait pour invité vedette l’imposteur à l’origine de l’invalidation du candidat du Manidem à l’élection présidentielle d’octobre prochain, a été brutalement coupée après seulement huit minutes d’antenne. Cet incident soulève des questions sur la liberté d’expression et les tensions politiques en cours au Cameroun.
Un invité au centre d’une controverse…
Dieudonné Yebga, exclu du Manidem à l’issue d’un comité directeur du parti, s’est récemment retrouvé au centre d’une tempête politique. De retour de Yaoundé, où il a été utilisé par le ministre de l’administration territoriale, Atanga Nji, comme un pion dans un jeu politique obscur, Yebga a tenté de faire entendre sa voix sur le plateau. Cependant, son intervention a été rapidement étouffée.
Le ministre, connu pour ses manœuvres controversées, semble avoir pris conscience des répercussions que ses actions pourraient avoir sur la scène politique déjà électrique. À la suite de l’interruption, des rumeurs circulent selon lesquelles Atanga Nji aurait ordonné cette coupure, craignant que Yebga ne dévoile des vérités embarrassantes sur son rôle dans l’invalidation de la candidature de Maurice Kamto.
Un ponce-pilatisme évident…
L’attitude du ministre Atanga Nji soulève des interrogations sur son intégrité et son engagement envers la démocratie. Son comportement peut être qualifié de ponce-pilatisme, cherchant à se laver les mains des conséquences de ses actes. En évitant le débat public, il semble vouloir se soustraire à la responsabilité de ses décisions, laissant le champ libre à la désinformation et aux manipulations.
L’interruption de l’émission est ainsi perçue non seulement comme une atteinte à la liberté de la presse, mais aussi comme une tentative désespérée de contrôler le récit politique au Cameroun.
Les téléspectateurs se sont retrouvés privés d’une discussion cruciale sur les enjeux électoraux et les manœuvres d’Atanga Nji.
Nécessité de transparence dans le paysage politique…
Cet événement souligne l’urgente nécessité d’un dialogue ouvert et transparent dans le paysage politique camerounais. La peur de la vérité et des débats publics ne devrait pas dicter le cours des événements. Alors que Dieudonné Yebga et Atanga Nji continuent d’être au cœur de cette controverse, la question demeure : jusqu’où ira le gouvernement pour maintenir un contrôle sur la narration politique ?