Mais où sont donc passés les membres du gouvernement camerounais, face à cette tragédie qui secoue des familles entières ?
« Le peuple murmure, je m’interroge ».
Comme aime à le dire Mgr Lontsi Keune, évêque de Bafoussam.

9184 €, soit exactement 6 millions 243 milles Fcfa, collectés par un influenceuseur pour la libération des otages

Par Chimère Etondè__

Le gouvernement de la République étale ainsi au yeux du monde sa défaillance face à la tragédie des enfants kidnappés. Les ministres et autres thuriféraires du régime sont occupés à collecter de l’argent pour la campagne de Paul Biya. Affichant ainsi leur totale indifférence face à une famille qui hurle de douleur, appellant l’État au secours.

Une collecte de fonds rapide et inattendue…

Dans ce contexte de crise humanitaire, un influenceur camerounais a réussi, en moins de 24 heures, à rassembler 9184 € (soit 6 millions 243 mille Fcfa) pour la libération de cinq enfants kidnappés par Boko Haram. Ce résultat est inédit. Ceci met en lumière la démission troublante du gouvernement camerounais, qui semble avoir abandonné ses responsabilités face à la souffrance de son peuple.

Le silence des autorités…

Alors que des familles entières sont dévastées par cette tragédie, les membres du gouvernement semblent absents. Les murmures de désespoir se font entendre au sein de la population : « Où sont les autorités ? », s’interroge un citoyen, les yeux larmoyant. L’évêque de Bafoussam, Mgr Lontsi Keune, souligne également cette inquiétude, interrogeant le silence des institutions censées protéger et servir le peuple.

Une initiatives citoyenne à glorifier…

Face à l’inaction gouvernementale, la solidarité citoyenne a pris le relais. Le président Issa Tchiroma a contribué à cette cagnotte par un don de 500 000 Fcfa. L’influenceur a déclaré que la collecte était désormais close, remerciant tous ceux qui ont participé. Pourtant, il est préoccupant de voir qu’une initiative privée a dû se substituer à l’État dans une situation aussi grave.

La normalisation de l’inacceptable…

Cette situation soulève des questions profondes sur la sécurité des citoyens. Quand un influenceur devient le principal acteur de secours, cela indique une défaillance systémique. Les opérations de sauvetage, les enquêtes, et la communication transparente sur ces affaires demeurent absentes. La population se demande si elle ne doit plus compter que sur elle-même pour garantir sa sécurité.

Un cri d’alerte..

Il ne s’agit pas ici de critiquer ceux qui ont levé des fonds, mais d’alerter sur un système qui semble avoir échoué. Si nous ne demandons pas des comptes aux autorités, nous risquons de normaliser l’inacceptable. Aujourd’hui, ce sont cinq enfants ; demain, qui sera la prochaine victime de cette indifférence ? La société civile doit continuer à faire entendre sa voix et à exiger des réponses.

La sécurité et le bien-être des citoyens ne devraient jamais être une affaire communautaire. L’État doit reprendre ses responsabilités et agir de manière proactive. C’est un appel à la mobilisation collective pour ne pas laisser ces tragédies devenir une fatalité.

Urgence d’une indignation collective…

La situation actuelle met en lumière non seulement l’absence d’une réponse gouvernementale adéquate, mais surtout le besoin urgent d’une réflexion sur la manière dont la sécurité et la protection des citoyens sont gérées au Cameroun. Il est temps que les autorités prennent des mesures concrètes pour restaurer la confiance du peuple et garantir la sécurité de tous.