Foumban, ville emblématique de l’Ouest du Cameroun, a été le théâtre d’une nouvelle montée de violence politiques ce mardi. Le roi Nabil Mbombo Njoya, souverain du peuple Bamoun, a été pris pour cible par un groupe de jeunes gens lors d’une activité publique.

Le Sultan Nabil dans le viseur de jeunes gens surexcités

Par Ibrahim Baba Matip___________

Cet incident, qui a vu des slogans hostiles et des tentatives d’approche avant l’intervention des forces de sécurité, soulève des questions sur des manipulations inavouées dans un contexte politique déjà électrisé.

Manipulations politique…

Selon des sources concordantes, ces jeunes auraient été instrumentalisés par des membres influents de l’Union Démocratique du Cameroun (Udc). Ce parti, fondé par Adamou Ndam Njoya, a vu son influence diminuer à Foumban en raison de divisions internes et du décès de son fondateur.

Les motivations derrière cette manœuvre semblent être de déstabiliser symboliquement le roi, accusé d’une attitude jugée trop conciliante envers le pouvoir central.

Querelle de leadership…

Cette situation met en lumière la lutte persistante entre l’Udc et le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (Rdpc) dans le département du Noun.

Les tensions entre ces deux formations politiques ne sont pas nouvelles et affectent profondément le développement local. Les querelles de leadership entre ces partis entraîne des rivalités qui plombent les initiatives de développement, laissant la population dans une situation d’incertitude.

Réactions et conséquences…

La cour royale a rapidement réagi, dénonçant cet acte comme une « provocation politique visant à saper la cohésion au sein du peuple bamoun ».

Bien qu’aucune arrestation n’ait été confirmée, un renforcement des mesures de sécurité a été observé autour du Palais royal. Cet incident, à quelques jours de l’élection présidentielle d’octobre 2025, illustre les tensions croissantes entre les acteurs politiques et les autorités coutumières dans la région.

Vers une réconciliation ?

Dans un contexte où la monarchie cherche à incarner un dialogue ouvert, les accusations portées contre le roi Nabil de s’éloigner de la neutralité traditionnelle soulignent la complexité de la situation.

Un rapprochement entre les partis politiques et une véritable concertation avec les autorités coutumières pourraient être des étapes cruciales pour apaiser les tensions et favoriser un développement harmonieux dans la région.

À quelques jours d’une élection cruciale, il est impératif que les acteurs politiques prennent conscience de leurs responsabilités pour éviter que de tels incidents ne se reproduisent et nuisent davantage au bien-être des populations locales.