Les Camerounais se préparent à faire face à une une générale d’ici le mois prochain si rien n’est fait.
L’ultimatum des confédérations syndicales
Un arrêt généralisé du travail débutera le 10 avril 2024. Cette décision a été prise suite à une réunion du regroupement des confédérations syndicales du pays le 7 mars dernier. Cette décision fait suite à une vague de mécontentement face à la vie chère et aux contraintes fiscales imposées par le gouvernement.
Cette grève générale est l’initiative de la Cameroon Workers Forum, qui espère contraindre les pouvoirs publics à assouplir les contraintes fiscales, ce qui pourrait entraîner une baisse des prix des produits de grande consommation. Les travailleurs de tous les secteurs sont appelés à se joindre au mouvement et les détails concernant les conditions de la grève seront communiqués ultérieurement. Peut-on lire dans le communiqué qui a sanctionné la fin du conclave.
Parmi les revendications des initiateurs de la grève figurent une augmentation des salaires de 30 % par rapport aux niveaux actuels, la négociation immédiate des barèmes de salaire dans le secteur privé pour les aligner sur le nouveau Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG), une revalorisation de 40 % des pensions de retraite dans tous les secteurs et l’abrogation de toutes les dispositions discriminatoires contenues dans le décret numéro 2016/072 du 15 février 2016.
Les syndicats exigent également le paiement des indemnités dues aux employés des entreprises du secteur public et parapublic, y compris la prime du président de la République décidée le 4 novembre 1988. Ils demandent également au gouvernement de lever immédiatement les sanctions infligées aux enseignants et à leurs représentants dans le cadre des mouvements appelés OTS et OTA. La signature du statut spécial des enseignants et la tenue du forum national de l’éducation sont également des demandes clés.
Le gouvernement dispose d’un délai jusqu’au 9 avril 2024 pour trouver des solutions, ou du moins des mesures palliatives, afin de résoudre ces problèmes qui affectent profondément le tissu social du pays.
Cette grève générale s’annonce comme un moyen pour les travailleurs camerounais de faire entendre leurs revendications et d’exprimer leur mécontentement face aux difficultés économiques et sociales auxquelles ils sont confrontés. Les prochaines semaines seront cruciales pour le gouvernement afin de trouver des solutions satisfaisantes qui pourraient éviter une paralysie totale des activités dans le pays.
Sous la cendre, le feu…
Thomas Tankou
