Home ACTUALITÉS « HAUTES INSTRUCTIONS DE PAUL BIYA » : La chefferie Bagam dans la sauce…

« HAUTES INSTRUCTIONS DE PAUL BIYA » : La chefferie Bagam dans la sauce…

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Par Thomas Tankou____

La région de l’Ouest du Cameroun est une fois de plus sous les feux de l’actualité, cette fois-ci avec la controverse entourant la succession à la chefferie de Bagam.
Le gouverneur de la région, Awa Fonka Augustine, a publié ce lundi 25 mars un communiqué pour mettre en garde contre une campagne d’intoxication de l’opinion publique et de la communauté Bagam. Des individus malveillants ont diffusé un faux document attribué au secrétaire général de la Présidence de la République, agissant soi-disant sur les hautes instructions du Chef de l’État, demandant la libération d’un usurpateur. Cet événement met en lumière les doutes persistants quant à l’authenticité et à la portée des « hautes instructions » qui sont souvent évoquées au Cameroun.

Le contexte de la chefferie de Bagam…
Ce groupement situé dans le département des Bamboutos à l’ouest du Cameroun, est le théâtre d’une bataille de succession qui a récemment dégénéré en mouvements de foule et en altercations. Monsieur Fontenzop Zossie Dieudonné a été désigné comme le seul chef légitime de Bagam à la suite de consultations conformes à la réglementation et à la coutume locale. Cependant, son autorité a été contestée par Mouyene Zossie, un autre prince de la dynastie, qui a été porté en triomphe sur le trône malgré sa récente libération après une période de détention.

L’affaire du faux document…
Le communiqué du gouverneur dénonce la circulation d’un faux document sur les réseaux sociaux, attribué au secrétaire général de la Présidence de la République. Ce document prétend que le secrétaire général aurait agi sur les hautes instructions du Chef de l’État pour demander la libération de l’usurpateur. Le gouverneur affirme fermement que ce document est un faux et que des mesures sont prises pour identifier et traduire en justice les responsables de cette manipulation de l’opinion publique, qui porte atteinte à l’image du Chef de l’État.

Les doutes persistants sur les « hautes instructions »…
Cette affaire met en évidence les doutes qui persistent quant à l’authenticité et à l’impact réel des « hautes instructions » au Cameroun. Les termes « hautes instructions » sont souvent utilisés pour légitimer des actions ou des décisions, mais leur origine et leur validité sont souvent remises en question. Le député Jean-Michel Nintcheu a d’ailleurs déposé une plainte contre le secrétaire général de la Présidence de la République devant le tribunal administratif, soulignant ainsi la nécessité de clarifier la source et la légitimité de ces instructions.

L’affaire de la chefferie Bagam met en lumière les tensions et les contestations entourant la succession des chefs traditionnels au Cameroun en général. La circulation d’un faux document attribué aux « hautes instructions » du Chef de l’État soulève des questions sur la transparence et l’authenticité de ces directives. Les autorités ont promis de prendre des mesures pour traduire les responsables en justice, mais cela soulève également la nécessité d’une réflexion plus large sur l’utilisation et la légitimité des « hautes instructions » dans la gouvernance du pays. L’affaire reste à suivre pour connaître les développements ultérieurs et les éventuelles répercussions sur l’image du Chef de l’État et sur la stabilité de la région de l’Ouest.
Revenant à la danse bafia qu’on observe à Bagam, une question brûle particulièrement les lèvres.
Pourquoi c’est seulement maintenant que l’autorité administrative a choisi de souffler sur ces braises sous la cendre d’une relative accalmie ?
Pourtant ça fait bien longtemps que tout le monde est au courant de ce secret de Polichinelle.
En quoi les enjeux à Bagam sont-ils au dessus de ceux de la chefferie Bangou dans les Hauts-plateaux ou bien Fotetsa dans la Menoua? Autant de préoccupations qui taraudent les esprits.

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