Par Cyprien Afana____ _________
L’insécurité et les élections de 2025 au menu
Le thème central autour duquel vont s’articuler les débats programmés pour deux jours à l’hôtel de ville est : « Autorités administratives et maintien de l’ordre en période préélectorale ».
Le choix de ce thème démontre à suffire la fébrilité qui s’est emparé de certaines autorités depuis que les Camerounais ont décidé de s’inscrire massivement sur les listes électorales. Cette déferlante inquiète certaines autorités qui redoutent l’issue des prochains scrutins.
Ces « mauvais opposants » qui donnent des insomnies…
Face à la montée en puissance de certains leaders de l’opposition, le pouvoir affiche une surprenante nervosité.
Sans le citer nommément, Paul Atanga Nji à travers des mots à peine voilés a indexé le Mrc et son leader. À en croire le Ministre de l’administration territoriale, en boycottant les élections couplées de 2018, Maurice Kamto s’est de fait exclu de la prochaine présidentielle. « Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitudes ». Sérine t-il violemment ! De la même façon qu’il s’oppose aux regroupements de partis politiques. Du moins une opposition à géométrie variable. Surtout quand on aperçoit dans la salle des représentants de certains partis politiques de la majorité présidentielle dûment invités par le Minat pour prendre part aux assises.
L’attitude du Minat commence à agacer, même au sein du Rdpc où des plénipotentiaires l’accusent sous cape.
« Au lieu de se préparer à affronter l’opposition, le Rdpc cherche plutôt des raccourcis pour disqualifier ses adversaires. Objectif qui sera difficile à atteindre, vu le contexte actuel. » A par exemple déclaré Hervé Emmanuel Kom lors d’une émission de débat. Ils sont bien nombreux, les cadres du Rdpc qui ne sont pas d’accord avec cette approche d’une autre époque, et qui le font savoir publiquement. Que dira encore Atangana Nji si le Président de la République ne change rien du calendrier électoral ? S’interroge un de ces progressistes du parti de la flamme qui a préféré garder l’anonymat.
Les autres points soulevés ce mercredi sont : la résurgence des accidents de la circulation sur nos routes, l’insécurité perpétrée par certains conducteurs de moto-taxi que le Minat accuse d’héberger des bandits de grand chemin. Le patron de la sécurité a instruit les gouverneurs de sévir. « Force reviendra à la loi. » A-t-il martelé !
Également présents à cette rencontre semestrielle : Galax Etoga (Secrétaire d’État à la défense chargé de la gendarmerie), le représentant du Délégué général à la sûreté nationale, des responsables de Elections Cameroon. Preuve que le mercure monte, relativement aux échéances de 2025.
