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DROIT INTERNATIONAL ET DÉCOLONISATION INACHEVÉE :Désigné par ses pairs à l’ouverture des cours d’été à l’Académie du droit international de la Haye, l’exégète du droit international a encore fait valoir sa prestance au cours de sa conférence inaugurale.

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Les compliments fusent de toutes parts. Tant sur le plan national qu’à l’international.

Au Cameroun, le médiateur universel ne tarit pas d’éloges à l’endroit du Pr Maurice Kamto.

L’excès d’ostracisme ruine les valeurs de mérite et de compétence, méconnaît le triomphe de nos glorieux représentants hors du pays et éclipse le rayonnement planétaire de nos intérêts nationaux.
Dès qu’une nation perd l’habitude de la célébration du mérite et de la compétence et tend vers la banalisation des intelligences et le nivellement subséquent des génies par le bas, elle court le risque de sombrer inéluctablement dans le genre de médiocrité et d’obscurantisme qui confèrent à quelques truands, paresseux, jaloux et haineux, le pouvoir d’écrire l’histoire en lettres de sang, de larmes et de drames indescriptibles.

Chaque année, l’Académie de droit international de La Haye, logée dans l’enceinte de la Cour internationale de justice, organise deux sessions de mise à niveau dans la matière. Ces sessions très courues rassemblent des spécialistes de haut niveau, des apprenants, des hauts responsables de la politique étrangère, des auteurs reconnus qui viennent des quatre coins de la planète. Ici, on est dans le PALAIS DE LA PAIX, là même où nous avions plaidé et gagné le dossier Bakassi.

Tout commence par une conférence inaugurale. Il s’agit d’un cours exceptionnel, une leçon dense d’un Grand Maître. Le prestigieux élu est généralement une sommité de renom choisi parmi des centaines d’autres. C’est un Maître valorisé et célébré pour ses travaux. Tous ceux qui ont l’occasion de vivre ça là-bas, n’oublient jamais la solennité quasiment envoûtante de l’évènement. Mais plus que la forme et le fond, il y a la représentation des nations, leur expression intellectuelle, scientifique et géopolitique qui émergent à travers l’identité du maître. On ne refait pas et on ne revit pas l’instant, la substance et la consistance de la communication, on la vit une seule fois et c’est un honneur voire une chance exceptionnelle.

Cette année, notre compatriote le Professeur Maurice Kamto, expert et savant dans la discipline, connu et reconnu, respecté et célébré pour l’ensemble de son œuvre, a été choisi pour délivrer la conférence inaugurale, qui sert de lanterne pour les perspectives nouvelles de cette matière. Il faut donc avoir du génie. A ce propos il n’est pas inutile de rappeler qu’il avait déjà présidé la très importante commission de droit international de l’Organisation des nations unies.

Pour cette distinction qui honore notre pays, le Professeur Maurice Kamto mérite des félicitations officielles, en plus de véritables et honnêtes hommages de ses paires Africains et Camerounais. Le Ministre de l’enseignement supérieur, Chancelier des ordres académiques, devrait logiquement le recevoir pour lui témoigner la reconnaissance officielle de notre pays. En effet le communicateur et Grand Maître de l’Académie de Droit International est un compatriote valable, nonobstant ses opinions sur la gouvernance de notre pays qu’il est entièrement libre d’exprimer à l’instar de chacun de nous.

Le dialogue, la tolérance et l’humilité devraient rester les éléments de notre profession de foi collective pour la paix et le progrès. Un compatriote qui brille nous honore, et lorsque c’est fait avec de la manière, dans un cadre si élogieux et si stratégique, il faut l’applaudir de toutes les mains et de toutes les forces, en cœur.

La compétition et la rivalité politiques sont une chose, l’honneur, la dignité et la représentativité positive de notre pays sont une autre. Le Cameroun est un et un seul. Soit il perd et nous pleurons, soit il gagne et nous célébrons. Ne perdons pas notre âme dans l’ostracisme politique. Le Cameroun doit avancer, avancer, seulement avancer, avec tout le monde, mais avec l’élégance de reconnaître honnêtement en chaque circonstance et sur toute chose, le mérite et la compétence./.

(é) Shanda Tonme, Médiateur Universel

Président de la Commission indépendante contre la corruption et la discrimination

(*) Le surtitre, le chapô et le titre sont de la rédaction

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