Beti Assomo prescrit une commission d’enquête.
Le videogramme de la torture de l’artiste Longue Longue, de son vrai nom Longkana Agno Simon qui fait le tour de la toile, présente un feuilleton digne des grands pollars, d’une atrocité innommable.
Cette pratique qui fait partie de l’Adn à la sécurité militaire est connue de tous, même si personne n’ose en parler. Des témoignages des Camerounais comme Sébastien Ebala Fridolin Nke et bien d’autres qui sont passés par là, confirment l’existence de cette pratique qui terni l’image du Cameroun. Le ministre délégué à la présidence de la République chargé de la défense veut voir clair dans l’affaire.
Incursion au pandémonium…
Par Thomas Tankou_____________
Un homme qui crie n’est pas un ours qui danse. Dans la vidéo qu’il a postée sur les réseaux sociaux, le « Libérateur » comme on l’appelle affectueusement qui apparaît à moitié dévêtu hurle de douleur. Dans ses pleurs il implore le pardon à un bourreau – vraisemblablement le donneur d’ordre – qu’il appelle « mon commandant ». Les jambes tendues et pris en tenailles, coincés dans l’antre d’une chaise sur laquelle est assis un autre bourreau. Pendant qu’un troisième lui assène des plats de manchette sur la plante des pieds. Sous le regard amusé d’un quatrième homme en treillis militaire. La scène est tout simplement horrible.
Certains noms de responsables de la Sécurité militaire sont régulièrement cités par de célèbres suppliciés. Comme Fridolin Nke, Sébastien Ebale qui dit avoir vécu pire. Et prie le ciel pour « qu’un militaire humaniste mette un jour la vidéo de la barbarie qu’il a subie au Sed sur les réseaux sociaux. »
Les Camerounais dans leur immense majorité attendent avec beaucoup d’espoir les résultats des enquêtes. Surtout quand on sait qu’elles sont instruites par un homme qui s’est toujours illustré par son tempérament de pondéré au sein du gouvernement. Contrairement à certains de ses devanciers qui, quoiqu’etant des civils s’offraient le pernicieux plaisir de servir par moment des demandes d’explication à des généraux de l’armée camerounaise.
Des enquêtes, et après…
La torture est un crime imprescriptible. Tout acte de torture ou tout autre peine ou traitement cruel est un outrage à la dignité humaine qui doit être condamné.
L’article 3 de la déclaration universelle des droits de l’homme précise bien. « Aucun État ne peut autoriser ou tolérer la torture, autre peine ou traitement cruel, inhumain ou dégradant. »
La grande muette va t-elle enfin sortir de son silence pour dire la vérité aux Camerounais ? Tout porte à le croire, vu la promptitude avec laquelle le Mindef a pris le problème à bras le corps, face à l’ampleur de ce mal qui répand la terreur.
Les Camerounais attendent…