L’ancien capitaine de l’équipe nationale de football du Cameroun, en tant que candidat à la prochaine présidentiellle, suscite de vives discussions au sein de l’opinion publique. Malgré ses multiples dénégations, des voix s’élèvent qui estiment le contraire, au vu des activités qu’il déploie sur le terrain à quelques mois seulement de l’élection présidentielle.

Samuel Eto’o : Candidat putatif

Par Thomas Tankou_____________

Les récents événements entourant sa personne, notamment les bénédictions qu’il a reçues de dignitaires influents, suggèrent qu’il pourrait se préparer à entrer dans l’arène politique. Surtout dans un contexte où de plus en plus de Camerounais estiment qu’après plus de quatre décennies de pouvoir, Paul Biya devrait prendre une retraite bien méritée.

Un parcours semé d’allégeances…

Récemment, Eto’o a été honoré du titre de « Fon des Fon » par des patriarches du Nord-Ouest, une distinction qui a fait couler beaucoup d’encre. Bien que l’officiant ait finalement rétracté cette annonce, l’impact de cet événement a été significatif, révélant l’importance de l’adhésion des élites traditionnelles dans le paysage politique camerounais. Selon des dignitaires du Nord-ouest reunis au sein de leur association, seul le président de la République a le droit d’accéder à ce grade, ce qui soulève des questions sur les motivations d’Eto’o.

En parallèle, l’annoblissement de Samuel Eto’o par le président de l’Assemblée nationale renforce l’idée que l’ancien footballeur se positionne pour une éventuelle candidature. Cette reconnaissance par des figures de proue du pays n’est pas à prendre à la légère, surtout dans un contexte où les alliances tribales et politiques sont cruciaux.

Un réseau international en éveil…

Outre ses liens nationaux, Samuel Eto’o a multiplié ses visites dans les grandes chancelleries occidentales et les palais présidentiels africains. Ce réseau international pourrait s’avérer précieux dans une campagne électorale, lui permettant de bénéficier d’un soutien extérieur tout en renforçant sa légitimité auprès des Camerounais.

Une référence historique…

Il est intéressant de noter que Paul Biya, l’actuel président, avait lui aussi bénéficié du soutien des dignitaires tribaux au début de son règne, il y a 42 ans. Ce parallèle historique souligne l’importance des soutiens traditionnels dans la montée au pouvoir au Cameroun. Tout comme Biya, Eto’o pourrait capitaliser sur ces alliances pour légitimer sa candidature.

Le président de la Fecafoot, fort de son charisme et de ses relations, semble se préparer à entrer dans la course présidentielle de 2025. Les prochaines élections s’annoncent comme un véritable tournant pour le Cameroun, où l’ancien footballeur pourrait transformer sa popularité sportive en une influence politique significative. Reste à savoir si le peuple camerounais sera prêt à embrasser ce changement.

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