Home Uncategorized ANALYSE |*| BADLUCK ÉNERGÉTIQUE

ANALYSE |*| BADLUCK ÉNERGÉTIQUE

61
0

L’impact négatif sur l’économie du Cameroun

Le Cameroun est traversé par des coupures intempestives d’électricité, d’eau et de connexion internet qui paralysent la vie économique dans son ensemble.

(*) Par Dr Syrie Galex Soh_______________

Après avoir engagé des milliers de milliards dans des projets de barrages hydroélectriques sous le prétexte des « grandes réalisations », le régime RDPC a entraîné le pays disposant du second potentiel hydroélectrique du continent dans une situation de reculade énergétique pire que celle dans laquelle il se trouvait avant son indépendance.
Alors que le discours du président en place en fin d’année vantera une certaine croissance économique pour le Cameroun, il est certain que celle-ci ne pourrait découler d’une activité de création de richesse par les entreprises installées, dont le fonctionnement est depuis longtemps compromis par les pénuries d’énergie, lorsque leurs machines ne sont pas tout simplement endommagées par des surtensions lors des retours du courant électrique.
Les élèves et étudiants ne sont pas en reste dans cette catastrophe énergétique. Des cités universitaires comme Dschang, Ngaoundéré et Soa, des villes et villages abritant écoles, lycées et collèges ont passé davantage de semaines sans électricité depuis la rentrée académique de septembre 2024. Du coup, l’accès à internet, principal canal de recherche dans le monde moderne pour les apprenants est impossible. En 2024, le Cameroun est ainsi le seul pays au monde ou la multiplication du nombre de barrages hydroélectriques se traduit par une plus grande rareté d’énergie électrique pour l’industrie et les populations. L’augmentation à près du double du prix du carburant en l’espace d’un an rend cette énergie inaccessible aux nombreuses entreprises qui auraient pu y recourir comme alternative énergétique pour continuer de fonctionner.
La résurgence des maladies de la « saleté », à l’instar du choléra devenu endémique dans les régions du septentrion et du littoral, souligne le recul de notre pays, qui dans les années 1960, offrait de l’eau potable aux ménages à travers les bornes fontaines et la connexion au réseau national de distribution d’eau courante, jusque dans les coins les plus retirés. A titre d’illustration, à Yaoundé, à Nkolfoulou, les habitants n’ont pas d’eau courante de la CDE depuis le 05 février 2022. La pauvreté ambiante des populations rend très pénible leur accès aux soins de santé.
Les entreprises et les ménages subissent une double peine dans cette situation. D’une part, ils ont l’obligation de régler dans les délais, les factures des services qu’ils n’ont très souvent pas consommés, sous peine de pénalités financières. D‘autre part, les fournisseurs de ces services peuvent impunément priver les consommateurs, alors que des contrats de fourniture, transformés de fait en des contrats de coupure ou de privation, ont été régulièrement signés par eux et ne sont pas respectés.
Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) partage les frustrations des populations et des entreprises victimes de ces situations. Il s’engage à améliorer quand il sera en capacité de gérer les affaires du pays, l’offre de services d’eau, l’électricité et d’internet aux Camerounais de tous bords, par l’établissement de contrats de performance avec les structures en charge de la production et de la distribution de ces services, comme il ressort de son programme politique.

(*) Secrétaire National MRC à l’économie, à l’intégration régionale et au développement de l’emploi.

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here