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CAMEROUN |*| LUTTE CONTRE LA VIE CHÈRE

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L’import- substitution : une thérapie de choc

La vie chère est un enjeu majeur qui touche des millions de ménages des milieux défavorisés au Cameroun. Face à cette situation, l’import – substitution émerge comme une stratégie prometteuse pour stimuler l’économie locale et réduire la dépendance vis-à-vis des produits importés. Gaëtan Kouesseu fait partie de ces jeunes compatriotes qui ont pris le problème à bras le corps. En passant du verbe à l’action.

Par Thomas Tankou____________

« Je me tiens prêt à accompagner l’État du Cameroun dans cette lancée [import-substitution Ndlr], mais avant, il serait souhaitable que que les Op, les Osc et autres groupements soient imprégnés sur la nécessité de produire des variétés accessibles et hautement productives pour impacter le secteur de la production. »
Tel est le serment de Gaëtan Kouesseu, leader d’un groupe de jeunes, qui a fait de la transformation des produits locaux l’épicentre de ses activités.
Parmi les initiatives intéressantes, on trouve la fabrication de pain à partir de la farine de manioc ou de patate. Un projet porté par de jeunes entrepreneurs à Bangangté, dans l’Ouest du pays.

Une initiative locale face à la crise…

Le manioc, culture vivrière largement répandue au Cameroun, pourrait jouer un rôle clé dans la lutte contre la vie chère. En transformant cette tubercule en farine, ces jeunes tentent de créer un produit de base à faible coût, qui pourrait remplacer la farine de blé importée.
Cependant, cette initiative, bien que prometteuse, se heurte à un obstacle majeur : le difficile accès aux financements.

Les défis du financement…

Ces jeunes producteurs de farine de manioc se retrouvent souvent dans une impasse. Malgré leur volonté d’innover et de répondre aux besoins du marché local, ils manquent de ressources financières pour développer leurs activités. Les banques et les institutions financières, souvent réticentes à accorder des prêts à des projets jugés risqués, compliquent encore la situation. Ce manque de soutien financier limite leur capacité à produire à grande échelle et à commercialiser leur pain à un prix compétitif.

Un soutien nécessaire…

Pour que ce projet de substitution à l’importation puisse se concrétiser, il est essentiel de mettre en place des mécanismes de financement adaptés. Cela pourrait inclure des subventions gouvernementales, des prêts à taux réduit, ou même des partenariats avec des ONG. En facilitant l’accès aux fonds, les jeunes entrepreneurs pourraient non seulement améliorer leur production, mais aussi contribuer à la création d’emplois et à la dynamisation de l’économie locale.

Perspectives…

La lutte contre la vie chère au Cameroun passe inévitablement par des initiatives locales comme celle deces jeunes entrepreneurs de Bangangté. En soutenant la production de farine de manioc pour la fabrication de pain, le pays pourrait réduire sa dépendance aux importations tout en renforçant son agriculture. Il est donc crucial d’agir rapidement pour lever les obstacles financiers qui freinent ces efforts. Investir dans l’import substitution n’est pas seulement une question économique, mais une nécessité pour un avenir meilleur pour tous les Camerounais.

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