Le Minat préparait ainsi l’opinion relativement au texte de loi que Paul Biya a introduit à l’Assemblée nationale. Les députés ont ainsi approuvé la prorogation des mandats des députés et conseillers municipaux pour 12 mois de trop.
La réaction de l’intéressé ne s’est pas fait attendre.
Par Sam Noukat____________
Maurice Kamto sera candidat à la présidentielle de 2025
En ouvrant les travaux de la traditionnelle conférence semestrielle des gouverneurs de regions, Paul Atanga Nji a remis l’hypothèse d’une éventuelle disqualification de Maurice Kamto sur la sellette. « Je vais répondre à celui qui a dit qu’il vas mourir et les autres vont arranger le pays…il a volontairement décidé de boycotter les élections (présidentielle de 2018 NDLR). Mieux, il a fait une conférence de presse pour justifier pourquoi il a décidé de boycotter les élections législatives et municipales… pourquoi parle-t-il de 2025 alors qu’il s’est mis hors-jeu ? »
Cet extrait est tiré d’un texte attribué à Paul Atanga Nji à l’ouverture de la conférence des gouverneurs de regions le 2 juin courant à Yaoundé.
Deux jours après c’est au tour de l’exécutif d’introduire un projet de loi à l’Assemblée nationale pour la prorogation du mandat des députés et conseillers municipaux. Ce qui est passé comme une lettre à la poste. Cette manœuvre vise bien évidemment à éloigner le leader du Mrc de la prochaine présidentielle.
La réponse de Kamto toute aussi singlante, ne s’est pas faire attendre. Elle se résume en trois phases :
- « Le ministre de l’administration territoriale au Cameroun n’a aucun pouvoir concernant l’organisation des élections. »
- « Continuez à vous inscrire sur les listes électorales. »
- « Je serai candidat à l’élection présidentielle de 2025 »
Ces échanges épistolaires entre le leader du Mrc et le Minat interviennent au moment où Jean Michel Nintcheu est en tournée en Occident pour battre campagne en faveur de l’Alliance Politique pour le Changement (APC) et son candidat désigné Maurice Kamto. l’Alliance pour la Transition Politique (ATP), conduite par Olivier Bilé est elle aussi en mouvement. Même si elle n’a pas encore désigné de candidat pour la présidentielle, le nom de Cabral Libii est de plus en plus prononcé.
Mais au-delà du regroupement des partis politiques qui donne des insomnies au régime de Yaoundé, il faut rappeler la possibilité de réunir 300 parainages.
D’ailleurs, un parti politique disposant d’un élu peu investir son candidat. Pour exemple, Cabral Libii était investi par le parti UNIVERS en 2018. Tout comme la candidature de Paul Biya était portée par les partis politiques de la majorité présidentielle.
En attendant octobre 2025, l’ambiance s’annonce déjà électrique.