Comment les « techniciens allemands » d’Elecam ont floué les Camerounais
La défaillance du logiciel d’inscription sur les listes électorales constitue un risque majeur pour les prochaines élections au Cameroun.
Toute chose qui suscite de vives inquiétudes à l’approche de ces échéances. Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun a porté l’affaire devant les tribunaux.
Par Thomas Tankou_____
Ce dysfonctionnement pourrait avoir des conséquences majeures sur la participation électorale et la légitimité du scrutin. Alors que le monde entier s’efforce de moderniser ses processus électoraux, cet incident rappelle les fragilités des systèmes numériques.
Une défaillance préoccupante…
Le logiciel en question, utilisé dans le système d’enrôlement des électeurs par Elections Cameroon a présenté des dysfonctionnement au niveau de la reconnaissance des empreintes digitales des électeurs inscrits.
Ce qui suscite de vives inquiétudes auprès de nombreux citoyens qui se sont inscrits pour voter. Selon les estimations de Maurice Kamto, environ 120 000 Camerounais n’ont pas vu leur noms sur les listes provisoires de 2024. L’essentiel de ces manquements don enregistrés dans les régions du Centre et de l’Ouest. Laissant de potentiels électeurs dans l’incertitude. Les responsables électoraux ont déclaré qu’ils travaillaient d’arrache-pied pour résoudre ces problèmes, mais le temps presse.
Conséquences potentielles…
L’une des conséquences les plus graves de cette défaillance est l’exclusion potentielle d’un grand nombre d’électeurs. De nombreux citoyens, notamment des jeunes et des personnes issues de communautés marginalisées, pourraient se retrouver sans possibilité de voter. Parce qu’ils ne disposent pas de suffisamment de temps matériel et de moyens pour se déplacer vers les centres d’enrôlement, à l’effet de procéder à des revendications. Cela pourrait entraîner une baisse significative du taux de participation, faussant ainsi les résultats des élections.
Perte de confiance dans le système électoral…
La confiance du public dans le système électoral est cruciale pour la démocratie. Des erreurs comme celles-ci peuvent alimenter le scepticisme et la désillusion des électeurs. Si les citoyens estiment que leur voix ne compte pas ou que le système est défaillant, ils pourraient choisir tout simplement de ne pas voter, ce qui pourrait avoir des répercussions à long terme sur la légitimité des institutions.
Risque de contestations judiciaires…
Les élections contestées ne sont pas nouvelles au Cameroun. Mais une défaillance technique majeure pourrait ouvrir la porte à des litiges judiciaires. Des candidats ou des partis politiques pourraient contester les résultats en arguant que le processus d’inscription a été biaisé, entraînant des retards et des incertitudes supplémentaires.
Ce qui reste à faire…
Face à cette situation, les responsables politiques et électoraux doivent agir rapidement. Des solutions urgentes doivent être mises en place pour réparer le logiciel défaillant. Mais aussi pour garantir que tous les citoyens puissent s’inscrire avant la date limite en 2025, qui est une année électorale. Des campagnes de sensibilisation doivent également être lancées pour informer le public en temps réel de l’évolution de la situation des recours disponibles en cas de la persistance du problème.
La défaillance du logiciel d’inscription sur les listes électorales est un rappel inquiétant des défis auxquels sont confrontés les systèmes électoraux modernes. Il est impératif que des mesures soient prises pour corriger ces erreurs et restaurer la confiance du public. Alors que les élections approchent, chaque voix compte, et il est essentiel que chaque citoyen ait la possibilité de faire entendre la sienne.