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ENTRAVE À LA LBERTÉ D’EXPRESSION

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Des journalistes camerounais entre le marteau et…la plume

La liberté d’expression au Cameroun, acquise de haute lutte par nos devanciers, a du plomb dans l’aile. Du fait de quelques attardés caractériels et autres paranoïaques d’une autre époque, décidés de faire taire ces ouvriers de la plume, du micro et de plus en plus de la toile.

Par Thomas Tankou___________

Samuel Mbondjock, Dp du journal Direct Info était attendu mardi 27 août à 8 heures, au Tribunal de première instance de Yaoundé centre administratif. Il y est traîné par le Directeur général de la Société immobilière du Cameroun (Sic), pour diffamation. L’affaire remonte au mois de mai 2022. Depuis lors, le tribunal a déjà procédé à plus d’une trentaine de renvois, pour comparution du plaignant. Ahmadou Sardaouna, le Dg de la Sic, puisqu’il s’agit de lui, n’a pas encore pu trouver du temps pour se rendre au tribunal à cause dit-on, de son agenda fort chargé. Cependant, il a quand même eu du temps pour déposer une plainte contre ce pauvre « plumitif ».
Dans un communiqué datant du 23 courant, le président du Réseau des Patrons de presse du Cameroun (Repac) tire la sonnette d’alarme.
« Dans la nuit du 23 août 2024, Emmanuel Ekouli Directeur de publication du journal La voix du Centre, par ailleurs correspondant de Reporter sans frontières, a été attaqué par trois individus armés et en moto.
La scène s’est produite aux environs de 19 heures, non loin des installations au lieu dit, Abattoir au quartier Etoudi à Yaoundé, alors que notre confrère regagnait son domicile. Ces agresseurs l’ont frappé, traîné sur le goudron. Ils l’ont blessé à plusieurs endroits sur la tête. Il est actuellement sous traitement intensif dans un centre hospitalier. Ses agresseurs ont emporté son sac, son matériel de travail et ses téléphones. Emmanuel Ekouli vient ainsi d’être agressé pour la deuxième fois en moins d’un mois, avec le même mode opératoire.
Avant lui, François Mboke président du Repac et Directeur de publication du journal Diapason, avait fait l’objet d’une tentative d’enlèvement par des inconnus. Quelques jours après, c’était le tour de Xavier Messe, Dp du journal Le Calame qui avait été agressé par deux individus armés. Ensuite Arsène Nkonda, Dp du journal Identité. Lui aussi agressé par trois individus, poignardé avant d’être dépossédé de son matériel de travail. Tous ces événements se sont déroulés dans la ville de Yaoundé. Et la liste n’est pas exhaustive… »
À travers ce communiqué du président du Repac, l’on se rend compte que l’insécurité chez les ouvriers de la plume gagne des proportions inquiétantes au Cameroun.
D’autres informations font aussi état de ce que « …sur instruction du ministre de l’administration territoriale Paul Atanga Nji, le préfet du Wouri, Syliac Mvogo a placé sous surveillance par les forces de sécurité, les journalistes d’équinoxe TV ». Il faut rappeler ici que, le Conseil National de la Communication a suspendu une émission de débat diffusée sur cette chaîne ainsi que son présentateur, notre confrère Duval Fangwa. Puis revenu à la charge pour interdire une autre émission programmée en remplacement et présentée par un autre journaliste.

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