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La thérapie du Dr Talla au chevet de l’économie locale

Après la mise sur pied d’une clinique au plateau technique à la pointe de la technologie, l’enfant prodige du département des Hauts-plateaux de l’Ouest est déterminé à apporter des soins appropriés à un autre grand malade : le tissu industriel local. Avec l’accompagnement du gouvernement camerounais.

Par Thomas Tankou____________

Un immense complexe de production avicole moderne d’une capacité opérationnelle de 40 milles poulets, construit aux normes et standards internationaux, qui intègre toutes les étapes de la chaîne de production d’oeufs. Comprenant entre autres une unité de transformation d’aliments de 40 tonnes par heure, une poussinière et un poulailler d’une capacité de 40 milles poulets. Tout ou presque est automatisé, avec des installations bénéficiant de la dernière technologie. Nous ne sommes pas en Europe de l’ouest.
Mais bien dans la localité de Bakang, sur le sommet éponyme, arrondissement de Bamendjou.

Un projet futuriste…

« Nos bâtiments sont vraiment modernes. L’avantage que nous avons ici c’est que nos poussins ne sont pas manipulés par l’Homme. Les appareils s’en occupent tout le long du processus de production. Les poulets n’ont pas de contact avec le sol. Ce qui réduit considérablement les risques de contamination pour la volaille et chez les employés. Nous avons les convoyeurs d’aliments, les convoyeurs d’oeufs. Toutes les lignes d’eau que la volaille consomme ici est rigoureusement contrôlée par des appareils appropriés, même la consommation. Ce qui a un impact positif sur la qualité de l’œuf produit ici. » Nous a confié l’ingénieur qui nous a reçu sur place.

Docteur en médecine, thérapeute de l’économie…

Après avoir effectué un diagnostic sans concessions sur les maux qui minent l’économie camerounaise en général, Dr Talla Pascal a choisi son département d’origine pour expérimenter sa thérapie de choc. Valorisant ainsi les expériences acquises dans certains pays du nord.
« Cette initiative pour moi devrait venir en appoint aux opérateurs locaux de la filière volaille. Il question de chauffer non seulement les œufs que nous produisons, mais aussi ceux des aviculteurs locaux.
C’est depuis dix ans que je fais des études sur ce projet. Après avoir fait le constat sur le terrain au Cameroun, j’ai enchaîné avec les voyages à l’étranger, dans les pays dont la technologie est suffisamment avancée dans ce secteur d’activités. J’ai travaillé dans les fermes pour avoir la maîtrise des différents maillons intervenants dans le processus de production. De la poussinière au calibrage des œufs, en passant par le chauffage, le secteur des poulets adultes…
La finalité étant de copier les bonnes pratiques pour venir les dupliquer dans notre pays.
Par la suite, je suis allé plus loin pour scruter comment les femmes achètent leurs poulets et les fait abattre dans nos marchés. J’ai remarqué que les conditions d’hygiène, même les plus élémentaires ne sont pas du tout respectées. C’est la raison pour laquelle dans ce projet, nous avons intégré une unité d’abattage. Pour que la qualité du poulet qui arrive sur nos marchés soit contrôlée. Parce que nous ne pouvons pas contrôler la qualité de ce que nous mangeons si nous ne sommes pas nous même producteurs. Sérine le promoteur de cet ambitieux projet dont l’extension est en cours à Bameka, un groupement voisin d’où est originaire Dr Talla. C’est ici qu’est bâti l’usine annexe dont l’activité principale est la production d’alvéoles pour le conditionnement des œufs. C’est une autre niche d’emplois indirect avec le ramassage et la vente des déchets de papier à la pesée. C’est aussi ça l’accompagnement des pouvoirs publics dans l’assainissement de nos villes en ramassant ces déchets de papiers qui polluent nos cités. Par heure de travail, nos machines transforment une tonne de papier pour produire 6 000 alvéoles.

L’appui inestimable du gouvernement camerounais…

L’État du Cameroun a apporté dans la réalisation de ce projet des appuis indirects et multiformes.
Par exemple, en appliquant la mercuriale de l’importation de l’acier au Cameroun, on peut évaluer combien coûte la construction d’un complexe comme celui-ci.
Mais, pour nous alléger la tâche, le ministre de l’élevage conscient de l’importance de cet ouvrage, a pris contact avec son homologue des finances à travers une correspondance motivée afin que tout le matériel et matériau importés dans le cadre de la réalisation de ce projet soient exonérés de droits de douane et autres taxes.
« Cet accompagnement est vraiment inestimable. Sans cet appui, je ne pense pas que nous serions au niveau de réalisation que nous avons atteint ce jour. Il faut vraiment que je sois honnête de le reconnaître. » A tenu à préciser le promoteur.

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