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OPÉRATIONS ÉLECTORALES : Les manœuvres frauduleuses ont du plomb dans l’aile.

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Par Thomas Tankou____________
Le déploiement tous azimuts qui s’est soudain emparé des Camerounais, plus précisément les jeunes et les femmes, relativement aux inscriptions sur les listes électorales est perçu comme un pavé dans la mare. Les plus plus surpris semblent apparemment être les responsables de Elections Cameroon. L’attitude qu’affiche les responsables de l’organe en charge de la gestion des consultations électorales cache mal son inquiétude face à la ruée des Camerounais vers les points d’inscription. Tous décidés décidés de veiller sur le processus, des inscriptions jusqu’à la proclamation des résultats lors des prochaines consultations. Le ministre de l’administration territoriale en a rajouté une couche, en déclarant dans un communiqué que les opposants et les leaders de la société civile harcèlent les Camerounais en leur mettant la pression d’aller s’inscrire. Elecam a même créé un autre verrou en exigeant aux Camerounais de la diaspora de fournir entre autres pièces exigibles la carte de séjour délivrée par les autorités de leurs pays d’accueil, avant de faire marche-arrière, face à la réaction des Camerounais et des différentes représentations diplomatiques. Cette réaction nous amène à revisiter les différents couloirs de tricherie électorales expérimentées au Cameroun depuis la période coloniale à nos jours.

  • ACTE 1 : Fraude préélectorale ;
  • ACTE 2 : Fraude au cours des opérations électorales ;
  • ACTE 3 : Fraude post-électorale.
    Les détails concernant ces différents aspects du banditisme électorales au Cameroun sont aussi divers qu’ingénieux de la part des thuriféraires du régime.
    En nous adossant sur notre expérience personnelle et en épluchant les différents rapports produits par les responsables de partis politiques et les acteurs de la société civile, depuis le retour du multipartisme au Cameroun courant 1990, nous nous rendons compte que, presque toutes les élections organisées jusqu’à ce jour ont été entachées de multiples irrégularités. De la manipulation à la mauvaise interprétation de la loi dans la perspective d’encourager un candidat ou la liste d’un parti politique lambda, tout y passe. Cette pratique qui a solidement fait son nid dans l’histoire politique du Cameroun prend sa source aux premières heures de l’histoire politique du pays. Le phénomène étant beaucoup plus sophistiqué dans la partie orientale sous administration française. Au moment où il était question de camerouniser le personnel politique au lendemain des indépendances reconquises, il fallait tout faire pour empêcher l’expression de la volonté populaire. Toute chose qui devait permettre de perpétrer le principe du pacte coloniale, qui est un système d’exploitation et de mise en valeur des colonies pour le seul intérêt de la métropole. Les premiers leaders politiques du Cameroun independant ont hérité de cette pratique dès la période du parti unique de 1966 à 1990. Avec le vent des libertés qui a soufflé sur l’Afrique après le discours de La Baule prononcé par François Mitterrand, le président socialiste français.
    Nous reviendrons de fond en comble sur ces méthodes, en commençant par celles utilisées pendant la période préélectorale au Cameroun, dans notre prochaine livraison. En même temps que nous ébaucherons quelques pistes de prévention et de lutte contre ce mal qui gangrène le processus électoral dans notre pays.

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