L’intégralité de la communication de Jean Michel Nintcheu face à la diaspora camerounaise à Paris
Mes chers compatriotes de la diaspora ;
J’interviens ici, devant vous, en tant que Coordinateur National par Intérim de l’Alliance Politique pour le Changement (APC). D’emblée, je vous transmets les salutations chaleureuses et patriotiques du
Pr Maurice KAMTO, candidat du MRC et de l’APC pour l’élection présidentielle à venir au Cameroun.
Le thème de notre échange de ce jour est: » L’opposition Camerounaise face aux prochaines échéances électorales ».
Je commencerai par dire que la scène politique camerounaise comprend plusieurs « oppositions », ce qui rend complexe le réel positionnement des partis politiques qui les composent par rapport au pouvoir. À diverses occasions importantes où l’on aurait pu avoir une clarification sur la scène politique, certaines postures et prises de positions ont encore plus dérouté le peuple camerounais.
On ne peut pas envisager les prochaines échéances politiques dans notre pays sans rappeler au préalable certains éléments.
Le Cameroun est dirigé depuis 42 ans par une même personne et un parti politique.
Le bilan du pouvoir BIYA -RDPC est désastreux sur tous les plans, que ce soit moral, sécuritaire, social, économique, infrastruturel, etc.
En plus d’avoir patiemment détruit le pays ce régime l’a piégé avec le tribalisme d’État et le déclenchement, dans les régions anglophones du Nord-ouest et du Sud-ouest, d’une guerre civile dévastatrice que rien ne justifiait.
En outre, le Cameroun a été transformé par le pouvoir en place en une terre de scandales: CAMPOSTGATE, CAN2021GATE, COVID-19GATE, LIGNES 65 et 94 GATE , SAVANNAHGATE, GLENCORE GATE, ASSEMBLÉE NATIONAL GATE, SÉNAT GATE, AFFAIRE MATINEZ ZOGO GATE, etc….
Monsieur Paul BIYA, le candidat » naturel » du RDPC, Président national de ce parti et en même temps Président de la République en violation de l’article 7(4) de la Constitution aura près de 93 ans en octobre 2025. Et il sera en piste pour un éventuel mandat de 7 ans.
Sur la base de ces constats, nous au sein de l’APC, avons pensé qu’il faut donner une réelle chance à l’Alternence politique dans notre pays. Aussi avons-nous décidé de faire bloc autour de la candidature du Pr Maurice KAMTO, Président national du MRC, lors de la prochaine élection présidentielle.
C’est un choix politique de raison que nous avons longuement expliqué avant et à l’occasion de la 3e Convention ordinaire du MRC, suivi d’un appel solennel auquel le Pr Kamto, fraîchement investi candidat du MRC à la presidentielle de 2025 a répondu positivement. C’est un choix politique que l’APC n’est pas prête à remettre en débat pour quelque raison que ce soit.
Dans le sillage du soutien de l’APC à la candidature de Maurice KAMTO, c’est l’option de notre engagement pour le Changement et l’Alternance politique, qui se dessinera déjà lors des prochaines élections municipales et législatives, qui est affirmée. L’APC en a les moyens politiques.
Nous devons serrer les rangs derrière notre candidat à la présidentielle, Maurice KAMTO, protéger sa candidature contre les manipulations et complots en cours, travailler à élargir la base de l’APC en expliquant sans relâche aux acteurs politiques de l’opposition ainsi qu’à nos compatriotes démocrates et progressistes du RDPC et alliés encore hésitants que chacun aura sa place dans nos rangs et pourra jouer sa partition dans la marche de notre peuple vers sa libération. L’essentiel des actions et des réformes que d’aucun envisagent dans le cadre de la transition seront mises en oeuvre dans le cadre de l’Alternance que prône l’APC. Comme de tout temps, pendant la préparation des élections, qui est déjà en cours, et encore plus lors de la séquence particulière des dépôts et de la validation des candidatures, nous devons affirmer notre ferme attachement à la paix, mais sans jamais faire mystère de notre détermination à répondre, cette fois-ci, de façon conséquente à toute provocation politique et aux fraudes électorales d’où qu’elles viennent.
Malgré les obstacles illegament et lâchement dressés sur le chemin des inscriptions sur les listes électorales tant au Cameroun que dans la diaspora par Monsieur Érick ESSOUSSE, Directeur Général d’ELECAM, monsieur ENOW EGBE Abraham, Président du Conseil électoral d’ELECAM, le pouvoir à travers monsieur Paul ATANGA NJI, Ministre de l’Administration Territoriale, les autorités administratives, les Ambassades du Cameroun et le parti au pouvoir, le RDPC, le peuple abusé, martyrisé et désorienté depuis des décennies n’en peut plus, ne veut plus de ce régime et est plus que jamais mobilisé. Par cette mobilisation exceptionnelle que chacun peut voir, il met par avance en grande difficulté ceux qui depuis la création d’ELECAM s’étaient abusivement octroyé le droit d’arrêter, dans l’unique intérêt du RDPC, le nombre d’électeurs en manipulant les statistiques sur les inscriptions. Monsieur le Directeur général et ses acolytes complices sont désormais piégés. Ils le sont d’autant plus qu’avec les procès en cours visant à contraindre le Directeur Général d’ELECAM à appliquer l’article 80 sur la publication de la liste nationale des électeurs au 30 décembre de chaque année, ils n’ont pas d’échappatoire légal. Il ne leur reste plus qu’à confirmer leur coup d’État électoral ou à passer au coup d’État militaire dont le RDPC appelle publiquement à la réalisation au cas où le peuple portait le candidat de l’APC, Maurice KAMTO, au pouvoir à l’issue des élections.
Chers compatriotes de la diaspora, votre rôle est essentiel dans le combat politique cruciale du peuple camerounais pour le changement dans notre pays. Vous êtes des électeurs pour l’élection présidentielle à venir. Malgré les multiples obstacles dressés sur votre chemin, en violation de la loi électorale, par ELECAM et les missions diplomatiques dont certains responsables font preuve d’une posture partisane criarde, en tout cas incompatible avec leurs hautes et prestigieuses fonctions, allez massivement vous inscrire sur les listes électorales. C’est l’occasion pour moi d’attirer l’attention de tous nos compatriotes qui, occupant des fonctions dans les services publics, les mettent au service du parti au pouvoir, le RDPC, sur le fait que l’Alternence est désormais irréversible au Cameroun. A eux de savoir comment ils envisagent l’après BIYA-RDPC. Je les invite à se ressaisir et à servir avec impartialité et dans le strict respect de la Constitution et des lois de la République leurs compatriotes, tous leurs compatriotes sans discrimination politique.
La diaspora d’un pays d’Afrique de l’Ouest a fait récemment une démonstration éclatante de son poids politique à travers sa contribution exceptionnelle multiforme, notamment matérielle, financière, technique et en lobbying, à l’avènement de l’alternance dans leur pays. La diaspora camerounaise pèse à elle seule près de 1/3 de la population totale du pays en question. Elle a déjà démontré à quelques occasions que lorsqu’elle croit en une cause et à un leader elle peut faire d’importants sacrifices: engagement pour la libération des prisonniers politiques du MRC et ceux de la guerre civile en cours dans les régions anglophones du pays, mobilisation pour la fin de cette guerre civile inutile, réponse exceptionnelle à l’appel humanitaire lancée en plein COVID-19 par le Pr Maurice KAMTO etc…..
Au nom de l’APC ,je prends l’engagement ici et maintenant que nous adopterons la double nationalité dès notre arrivée au pouvoir en 2025 !
L’année électorale à venir est un virage important pour notre nation. C’est pourquoi toutes les filles et tous les fils du Cameroun doivent travailler sans compter afin que ce virage soit négocié avec succès pour l’alternance dans notre pays. Une mission nous attend, à savoir réussir enfin le changement du régime BIYA-RDPC, par les urnes et dans la paix; Quant aux moyens pour obtenir la victoire, c’est chacun de nous, Camerounais de l’intérieur et de la diaspora, qui doit les mobiliser.
Nous autres allons assumer pleinement notre responsabilité; mais nous comptons, le moment venu et selon les modalités que le candidat lui même définira et communiquera, sur votre mobilisation individuelle et collective exceptionnelle et de toute nature. Il y a longtemps que le reste de l’Afrique nous observe avec étonnement et déception dans notre incapacité à changer la donne dans notre pays. Nous ne pouvons nous permettre d’être le grand malade de notre continent.
Je vous remercie de votre attention.
Que Dieu Bénisse le Cameroun !
Honorable Jean Michel NINTCHEU, président national du FCC, Coordonnateur National par Intérim de l’APC
(*) Le surtitre, le chapô et le titre sont de la rédaction.
